jeudi 30 avril 2020



Cacophonie


Je crois que ça devrait être une question des épreuves de philos car si quelqu'un a compris quelque chose, prière qu'il nous éclaire car on n'arrive pas a suivre...Merci Madame pour avoir soulevé cette question vitale pour vous en tant que membre de la famille de l'enseignement, et pour nous en tant que parents. J'aurais, a la longue, compris que l'on ré-ouvre les écoles secondaires, les Cégeps, et universités car la population est consciente , jusqu’à un certain point, mais surtout peuvent être sensibilises, toujours proportionnellement, voir canalisée, mais ouvrir des écoles primaires tout en ne disposant pas de cours ce qui revient a dire mettre la vie des enseignants et travailleurs des écoles comme celle des élèves en danger,- tout simplement! Le plus frappant dans le point de presse est le langage du corps de notre premier ministre, comme celle du premier responsable de la santé qui semblaient foncièrement pas convaincus de leur décision. Les quelques questions, forts intelligentes et a propos, de certains journalistes ont mis a nu que cette décision n'est en aucun cas réfléchie, car les deux semblaient pelleter par en avant au cas ou il y aurait une contagion ou propagation de l’infection dans les écoles.
Salah Eddine Chenini





mardi 21 avril 2020



Éternel problème de la communication

C’est le genre de déclarations qui fait que cette satanée confiance entre gouvernants et gouvernés ne sera jamais recouvrée. Ce type de déclarations, censées réconforter la population, est une forme de mépris et déconsidération de l’intelligence des administrés.
Le porte-parole de la présidence nous apprend que malgré la chute vertigineuse du coût du baril de pétrole, la première source de revenus en devise étrangère du pays en passant, l’Algérie a le contrôle de la situation. Mais en prenant une minute de réflexion et d’observation, on se rend compte de la supercherie et du truchement du message.

Le porte-parole fait référence a la situation en employant le terme << crise financière>> , et non pas <<situation financière>> , ce qui est en soi toute une nuance ; Déclarer que le pays maîtrise une crise est un aveu que ce dernier est déjà rentré dans une phase de crise,- chose prévisible avant même l’avènement de la pandémie de la COVID-19 considérant le lègue de la gestion catastrophique des finance en particulier et de l’économie en général de Bouteflika et de ses exécutants tels les Ouyehia et Sellal.

La pandémie a joué le rôle d’un accélérateur de feu dans le sens où elle a précipité l’échéance d’une décadence financière prévue initialement, d’après les experts et observateurs, à l’horizon de 2021-2022. Certes, nul ne peut imputer cette situation au nouveau président, et encore moins a son gouvernement vu qu’ils ont hérité une situation des plus catastrophiques sur le plan, mais les déclarations de ce type doivent être plus responsables : Le peuple en a marre des tournures linguistiques a travers lesquelles certains veulent noyer le poisson pour se donner un quitus.

Personnellement, j’aurais souhaité que Monsieur le porte-parole nous éclaire sur cette maîtrise de la << crise>> alors que l’état, selon les déclarations du premier magistrat du pays, vient de recevoir non pas un prêt mais deux, même si les prêts en question sont, toujours selon ces déclarations sans intérêts, de la Banque Mondiale, et le deuxième du F.M.I,- ce qui revient a dire que le pays, malgré les affirmations des uns et des autres a peine quelques mois auparavant de ne pas recourir a l’endettement extérieur. Les différents paliers des différents pouvoirs doivent, impérativement, accorder leurs violons le plus tôt possible car à ce stade ça devient une aberration que d’entendre le président déclarer que le pays a eu « droit » a deux prêts sans intérêts, alors que le porte-parole du même président vient contre dire le premier magistrat du pays.

Le porte-parole, dans son point de presse qui reste une bonne initiative dans la forme, passe en revue l’élan de solidarité du peuple en évoquant quelques chiffres comme la récolte des 230 milliards de D.A et le 1 million de USD. En contrepartie il adopte un silence radio sur la décision de réduire à raison de 30 % le budget de fonctionnement. Il faut rappeler que déjà à la fin de 2019, les pouvoirs publics ont décidé d’adopter un budget à 64,3 milliards $ pour l’année 2020, ce qui représentait une baisse de 9,2% par rapport au budget de l’année 2019.

Avec ce constat, le déficit budgétaire qui était de l’ordre de 6,9 % du PIB à la fin de 2019, les pouvoirs publics tablaient sur une prévision d’un déficit à moins de 7,2% du PIB a cause, entre autres, d’une baisse prévue, déjà à ce moment, des recettes qui s’élevait à 56,1 milliards $ en déclin aux alentours de 51,7 milliards $ en 2020.

La question que tout le monde se pose en ce moment est comment les décideurs vont faire face a ce changement de donnée pour boucler le budget de 2020, et surtout comment vont-ils s’y prendre pour honorer les promesses faites aux personnels de la santé en ce qui a attrait aux augmentations salariales et autres primes, - pour ne citer que ce secteur.

Bien qu’il soit bien évident que l’état essaye par tous les moyens en s possession de faire de son mieux, il reste le problème de la communication qui fait défaut a certains haut commis de l’état. Cette habitude de jouer sur les mots pour ne pas affoler les masses est plus perçue par les nouvelles générations comme étant une insulte a leur intelligence qu’a un moyen de réconforter et rassurer le peuple.

Une chose est sure : Ou bien le porte-parole ne suit pas les déclarations de son président ce qui le pousse à faire des déclarations, en somme, contradictoires, ou bien il n’arrive pas à mesurer la portée des mots et l’importance du verbe dans le discours politique et officiel. Dans les deux cas, il faudrait que quelqu’un a leur niveau se penche sérieusement sur l’épineux problème de la communication qui mine tout travail de sape de la présidence. Le peuple en a plus que marre des formules pompeuses, de la langue de bois, de la politique politicienne : Le peuple voudrait que ses administrateurs le traitent avec respect en toute transparence, et surtout arrêtent de le traiter avec ce paternalisme, - héritage des différents gouvernants depuis l’indépendance.

Le peuple dans son ensemble est assez conscient de la situation actuelle sur le plan économique et financier. Il est aussi assez lucide pour déterminer les responsabilités des uns et des autres. Tout dont le peuple souhaite c’est un nouveau départ en ce qui concerne le respect dont il a droit par ses hommes politiques de tous bords, - d’ailleurs. Le jour on aura atteint ce cap, les gouvernants auront derrière eux un bloc solide et unis peu importe les difficultés et peu importe les défis.

Pour conclure, je voulais aussi revenir sur le projet de lois du ministre de la justice qui porte sur l'incrimination des publications a caractères haineux et injurieux. Ce projet de lois comporte de multiples volets dont le traitement pour les publications ou reprise de publications erronées sur les réseaux sociaux. Bien que le projet de lois dans son premier volet semble louable, il me semble que certains magistrats ont déjà affiché la couleur. En effet, les observateurs se sont étonné de la déclaration du représentant syndical des magistrats a travers laquelle il a annoncé que ce genre méfaits devraient être du ressort du pénal, et que la sanction doit être la peine capitale.

Ce type de déclarations nous renvoie, au-delà des objectifs fonciers du projet de lois, a la problématique de l’interprétation des lois et de leur application d'un parquet a un autre, et surtout au problème de l’excès de zèle de certains. Ce genre de déclaration a l'aube d'un projet de lois est irresponsable, et mine toute entreprise louable soit-elle du Garde des Sceaux. Maintenant, j’espère que les députés vont prendre très au sérieux l'article qui risque de nuire a la liberté d'expression en abrogeant tout ce qui peut réduire au silence le citoyen sous couvert de sauvegarde de l’intérêt de la nation.  Tout Algérien digne de ce nom, tout patriote est conscient des enjeux, mais on ne doit pas brimer les libertés individuelles dont la liberté d'expression, chèrement acquise au prix du sang par les martyres d’Octobre 88,  pour servir des agendas politiques. 


Salah Eddine Chenini

samedi 18 avril 2020



Limogeage & arrestation de hauts gradés: Enfin le démenti!


Aujourd’hui, Samedi 18 avril 2020, le M.D.N est finalement sorti de son mutisme pour faire un démenti officiel et solennel concernant les informations voulant que des hauts cadres de la grande muette aient été démis de leurs fonctions respectives, et mis aux arrêts pour divers raisons.
Ce démenti, que personnellement trouve approprié et nécessaire et dont je n’ai cessé de me questionner les raisons qui font que le ministère de tutelle n’ait pas diffusé une clarification dans ce sens, arrive, cependant à un intervalle un peu bizarre : Dans le communiqué officiel, il est mentionné que les rumeurs ont commencé à circuler en date du vendredi 18 avril, alors que les premières brides ont en fait circulé en date du lundi 6 avril 2020, - ce qui nous met a 6 jours d’intervalle entre les premières informations diffusées et le démenti officiel. Le décalage entre les premières « rumeurs » et la sortie officielle du ministère de tutelle nous renvoie à l’éternel problème de communication qui gangrène le pays. La communication est un élément hyper périssable, et ipso-facto doit être traité dans les minutes voire les secondes qui suivent la diffusion d’une information donnée.
Le communiqué en question fait référence aux parties malintentionnées qui je cite « …N’ont pas digéré les changements du président… » : Personnellement, je pense que le nouveau président, au su de sa connaissance des rouages du système et de son parcours avec les anciens détenteurs du pouvoir, essaye, dans des circonstances très difficiles, d’initier des changements à tous les niveaux, mais avant tout au niveau du mode de gestion mais semble faire face à une fronde de la part d’une certaine catégorie dont le statu quo arrangerait leurs intérêts personnels.
Le temps employé dans le communiqué est un peu archaïque dans le sens ou l’opinion a droit aux mêmes formules complotistes. À l’ère du numérique et la libération de la communication, il est tout à fait normal que l’information sur divers sujets circule sans que cette dernière ne soit tenue par l’uniformité du contenu. Le rôle des services de communication est justement de contredire ces informations avec des preuves et cotre preuves probantes afin de faire taire les commérages. La liberté d’expression exige que tout le monde ait le droit de dire ce que bon lui semble sans contrainte et sans peur d’être brimé pour ses idées ou opinions.
Le communiqué en question, bien qu’en retard, est une action tant attendue par l’opinion pour clarifier la position de la grande muette. Personnellement, j’aurais souhaité, pour donner plus de crédibilité à ce démenti, que le ministère ait donné un quitus pour une sortie du droit de réserve aux éléments concernés par le limogeage et arrêt pour qu’ils puissent faire le démenti en question par eux-mêmes.
Pour conclure, le communiqué reste fidèle aux vielles pratiques qui veulent que quiconque ose questionner une information ou un sujet d'ordre public, ou remets en question des pratiques, soit considéré comme un ennemi du pays, et un élément perturbateur ou conspirateur contre la patrie, à la solde des ennemies du pays. Si l’on se tient aux discours officiels en matière d’ouverture, de liberté, de transparence, les avis contraires à la ligne officielle ne doivent en aucun cas être traités par les arrestations et autres pressions, mais doivent être discrédités par des arguments et preuves pour laisser l’opinion public déterminer le vrai du faux.  
Salah Eddine Chenini
Ci-dessus le texte intégral du démenti officiel:
ALGER- Le ministère de la Défense nationale (MDN) a démenti, samedi dans un communiqué, "catégoriquement" les rumeurs concernant le limogeage et l'arrestation d'un nombre de chefs de structures centrales et de cadres supérieurs au sein de l'Armée Nationale Populaire (ANP).
"Certains sites électroniques et réseaux sociaux ont fait circuler, hier, vendredi 17 avril 2020, de fausses informations et des rumeurs concernant le limogeage et l'arrestation d'un nombre de chefs de structures centrales et de cadres supérieurs au sein de l'Armée Nationale Populaire", a précisé le MDN.
"Le MDN dément catégoriquement ces allégations tendancieuses colportées par des porte-voix et des parties malintentionnées qui n'ont pas digéré les changements initiés par Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Forces Armées, Ministre de la Défense Nationale, tentant vainement de semer la confusion et le trouble au sein des rangs de l'ANP, qui demeurera à jamais le rempart impénétrable qui préserve notre Patrie des complots et des conspirations", a ajouté la même source.
A cet effet, le MDN, qui dénonce "avec force ce genre de pratiques abjectes, saura engager les actions légales requises pour présenter les instigateurs de ces campagnes devant la justice, afin de mettre un terme à ces désinformations et manipulations de l’opinion publique".

Par ailleurs, le MDN affirme que "toutes les décisions prises dans ce cadre, sont traitées médiatiquement en toute transparence, et que l'opinion publique est informée au moment opportun".








Le gros mensonge des médias sur le matériel Chinois


Pour toutes celles et tous ceux qui se réjouissent des informations répandues par les médias aux ordres qui ne cessent de diffuser des titres voulant que le matériel acheminé par les avions cargos militaires soit un don du peuple « frère », l’éternel formule trompeuse, et « ami » Chinois.




Le matériel acquis de la République de Chine est en fait des achats de l’Algérie et en rien un don. L’Algérie a alloué un budget de l’ordre de 9 milliards de USD pour faire face au manque en matériel pour faire face à la pandémie.   




Tous les sceptiques peuvent revenir à la rencontre du président Tebboune avec la presse durant laquelle il a fait l’annonce du plan et autre budget y affèrent pour palier au déficit en matériel médical et paramédical pour lutter contre cette pandémie.

Fidèles à une certaine ligne de conduite, tout en excluant les chaines publics, toutes les chaines privées dans leur couverture des cheminements du matériel de Chine, présentent la chose sur la base de '' dons'' tout en insistant, selon l’éternelle formule  sur les liens qui unissent les deux peuples et les relations '' fraternelles'' qui lient les deux pays, alors que c'est des achats.    

mercredi 15 avril 2020



Sortie ‘public’ du président Tebboune, entre stratégie politique & ragots médiatiques

La sortie médiatique du président Tebboune qui l’a mené sur le terrain pour inspecter, voir, apporter un soutien aux professionnels de la santé, s'apparente plus a une action politique qu’autre chose à l’heure du confinement.

Les Algériens ont pu constater un président en pleine action politique visant à prendre en charge en personne une situation catastrophique du système sanitaire du pays. Le président, à travers cette sortie sur le terrain vise, à mon humble avis, à inverser une situation que tous les anciens responsables de la tutelle sous l’ère Bouteflika ont ignoré, ou dirais-je, causé le pourrissement de façon scientifique et méthodologique.



Bien que cette sortie médiatique fût saluée par certains, décriée par d’autres, n’empêche que cette visite sur le terrain suscite des interrogations et soulève des questions considérant le timing de cette visite. En effet, comment interpréter cette sortie le jour même de l’annonce du limogeage du puissant patron du D.G.S.I et son remplacement par une chef intérimaire, - les mandats intérimaires ou facultatifs au sein du hauts commandements de la grande muette restent une autre énigme à élucider. En effet, comment interpréter les nominations a titre temporaire des hauts grades de l’armée dans des postes aussi sensibles que l’état major, les services de sécurités de l’armée, ...etc. Quelle interprétation donner au statut de l'actuel chef de l’état major par "intérim" alors qu'il est parmi deux autres éléments les seuls éligibles au su de leur grade 7 autres fonctions respectifs ce qui les met de facto en position pour prendre le poste en question de façon définitive?
Le plus étonnant dans cette journée de Lundi est sans conteste le traitement médiatique réservé a cet événement qui fut relégué au deuxième plan, - à peine une deux lignes dans le fil d’actualité de certaines chaines de télévisions spécialisées. On reviendra sur le traitement de cette information par certaines chaines un peu plus loin dans cet essai.

La chaîne publique diffusa l’information concernant la nomination  
d’un nouveau patron par intérim de la sécurité intérieur sans pour autant préciser le sort de son, désormais, prédécesseur comme à l’habitude en évoquant la fameuse formule « …appelé à d’autres ou à de nouvelles missions… », ce qui laisse le doute planer sur les échos concernant l’incident, armée selon certains organes, au moment de la passation de consignes. L’interrogation qui persiste est le silence latent des plus hautes instances sur les informations relayées par certains mass-médias sur un prétendu accrochage entre les troupes du général Bouazza et ceux du nouveau patron de ce service au moment de la prise de fonction du premier, puis l’arrestation du général limogé et de ses subordonnés.

En essayant de décrypter le discours que le président a délivré aux professionnels de la santé au niveau de l’hôpital de Beni Messous, on peut aisément conclure que le président semble faire face à l’éternel problème de la communication : De l’aveu du président qui est revenu sur une mauvaise estimation de certaines données au début de la crise, il semble bien évident que le président ait reçu des rapports erronés sur la situation et sur les moyens disponibles pour y faire face. Bien que Monsieur Tebboune ait voulu prendre sur lui la responsabilité, il a aussi envoyé des messages à peine voilés sur la défaillance de la communication entre services d’une même tutelle.

Le président Tebboune a même mit le blâme sur un ministère important qui, selon lui, en 2020 et malgré les moyens dépensés utilise toujours l’archive classique à l’heure du numérique et du « Cloud », et autres moyens de communication virtuels, allant jusqu’à déclarer ouvertement que ce genre de procédés ne peut que couvrir des malversations quand on sait qu’avec l’informatisation des administrations, tous les livres de comptes, les dossiers de gestion, les chiffres seront disponibles pour tous en toute transparence. Les Algériens sont dans leur bon droit de se poser des questions sur cette sortie quand on sait que les ministres du gouvernements Djerrad ont été, du moins certains d’entre eux, sur le terrain dès les premiers jours de la pandémie, chose a saluer peut importe ce que certains peuvent en penser. Pourquoi alors cette sortie subite et en personne du président?

Ce que l’on retiendra en premier lieu est les engagements de façon solennelles du président envers les professionnels de la santé d’assoir à des demandes qui représentent des revendications d’une partie du mouvement du 22 Février. Régler le problème des salaires, du service civil des résidents, et surtout la création d’une instance pour la planification et l’analyse des problèmes du secteur est en quelque sorte un retour, ce que j’ai toujours prôné, vers la réactivation d’une instance similaire au ministère de la planification du temps de Belaid Abdessalam. Devrons-nous conclure que le président vient de prendre un pas politique sur fond de pandémie pour régler un des innombrables problèmes politiques dont il faisait face depuis son investiture, et ipso-facto balayer d’un revers de la main un des problèmes que ces détracteurs lui tiennent rigueur.

Certains disent que l'actuel président est le produit du système qui mit le pays à genoux, et que,  à défaut, d'être responsable directe de la faillite du pays, il ne peut qu’être partie prenante de cette situation catastrophique. Ce que je ne cautionne pas par contre c'est d’être sure de ses intentions à l'heure actuelle.  

Il serait fort intéressant de jeter un regard critique sur le traitement médiatique de tout événement politique en Algérie. Depuis la chute programmée des Bouteflika, on constate une nouvelle distribution des rôles entre les différents organes privés : Il me semble que la sphère médiatique, désormais, se divise en trois catégories distinctes :   La première catégorie qui fut la tribune de propagande du clan Bouteflika qui essaye de monnayer ses services aux nouveaux hommes forts du moment. La deuxième catégorie qui s’est aligné aux cotés du candidat Tebboune en lui servant de tribune pour sa campagne électorale, et qui fut même l’un de ses rares allié durant sa mise au placard juste après son éviction à la tête du gouvernement à peine trois mois après son intronisation comme homme providentiel censé représenter un renouveau,- une nouvelle ère politique, mais surtout le l’élu pour reprendre le pouvoir d’entre les mains des oligarques dont la puissance ne cessait d’étouffer le pouvoir politique. Cette catégorie se distingue par ses positions biaisées en faveur de toute action émanant des nouveaux hommes forts du moments.

On a même vu et entendu des reportages et analyses qui frisent le racolage médiatique tellement la réalité fut déformée ostensiblement. La chaîne en question, El Hayat pour ne pas la nommer, est devenue une référence en la matière. Bien que le patron essaye tout le temps de canaliser son vis-à-vis de l’émission « Politique » en le recadrant sur certains sujets. Le dernier en date est la décision de la Cours Suprême de ne pas pouvoir juger les ministres Tou, Djjoudhi, et Azmi pour cause de manque de preuves probantes à charge, et la manière dont Monsieur Abdelwahab essaya de formuler cette décision comme une décision de non culpabilité, alors que les novices vous diront que le manque de preuves dans une affaire ne disculpe pas le prévenu, mais fait qu’on ne peut prouver sa culpabilité,- ce qui fait toute la différence.

La troisième catégorie est cette presse dont le fond de commerce reste l’opposition même en ces temps de pandémie durant lesquels toute considération politique et idéologique doit être mise de cote pour faire preuve d’unité pour le salut de tous.

J’ai suivi une émission sur la nouvelle chaîne « Aures » ou j’ai pu mesurer à quel point certains « journalistes » semblent avoir une haine viscérale envers ce pays.  Certains journalistes ont excellé dans la désinformation des propos des uns et des autres. Pour que l’on soit clairs : Je ne suis pas l’avocat du président de la république, et je ne roule pour aucune personnalité politique, et je suis sans aucune affiliation politique ou idéologique, mais je trouve injuste que des journalistes travestissent les propos du président pour servir des agendas politiques précis; On a vu que le journaliste orientait les débats jusqu’à influencer les invités de façon à les canaliser et les ajuster sur la ligne éditoriale de cette chaîne comme ce fut le cas avec Cheikh Ali Belhadj qui sous l’influence de Monsieur Athmane passa à coté du sujet du jour, à savoir le COVID-19 en Algérie, pour sombrer dans des diatribes politiques concernant l’élection, le taux de vote, la légitimité du président et du gouvernement. Je fus déçu de constater qu’au moment ou de simples citoyens perdent la vie en Algérie, et dans le monde, cette chaîne ne s’intéresse qu’aux enjeux politiques en incitant les Algériens à ne pas laisser de côté le « Hirak », - ce qui peut être dangereux pour cette jeunesse. Certes, nul ne peut nier le fait que le pays en général, et le système de santé en particulier est dans un piteux état, mais on ne doit imputer l’état actuel à l’exécutif actuel, ni réduire à néant les efforts avec les moyens de bord pour limiter les dégâts.

Cette pandémie n’a apporté rien de nouveau que l’Algérien moyen ne connaisse, en revanche elle a dévoilé le degré de pourrissement de la situation, lègue de l’ère Bouteflika qui laissa les reines du pays a des véreux qui partagèrent la manne pétrolière entre des opérateurs économiques malhonnêtes en contre partie de leur pourcentage au lieu d’investir dans des structures sanitaires de base, dans l’enseignement, et pour rebâtir l’économie.

Pour conclure, chaque Algérien doit être vigilent quant au traitement de l’information par les chaines dites spécialisées car l’heure est à l’union et a la solidarité plus qu’autre chose vu qu'il y va de l’existence d’un pays.

Salah Eddine Chenini





mardi 14 avril 2020


Le Ministre de la Défense du Canada, l'honorable Harjit Sajjan, qui  patiente dans la file, au milieu de simples citoyens,  à l'entrée d'une grande surface pour faire ses emplettes

Prétendue agression au Walmart de Sherbrooke


 

dimanche 12 avril 2020



La prétendue demande de relaxe de Tahkout




 Scandale & dérapages d’anciens ministres de Sellal a l’heure du COVID-19


Une énième dérive en termes de communication par le biais d’une personnalité aussi importante que le porte-parole de la présidence de la république, ancien ministre de la communication sous Sellal du temps de Bouteflika, -  rien que ça !


La dernière sortie médiatique, ou dirais-je bouffonnerie, en question émane d’une personnalité de premier plan, porte-parole de la première institution du pays, renforce la pertinence de l’adage qui dit qu’on ne peut faire du nouveau avec du vieux. Monsieur Mohand Oussaid, pour ne pas le nommer, a fait étalage de toute l’absurdité de certains hauts commis de l’état donnant la nette impression que ces derniers vivent dans une quatrième dimension loin de la réalité du reste des Algériens en cette année 2020.

Malgré le soulèvement populaire du 22 février dont l’une des revendications est la fin des vieilles habitudes, et la coupure finale et définitive avec les pratiques du passé dont la langue de bois, la manipulation à travers le mensonge et tromperie, il semble que le lègue des anciens bouffons de l’ère Bouteflika tels Ould Abbes, Ghoul, Tliba et Cie ont de beaux jours devant eux même en ces temps de pandémie.

Le rocambolesque  porte-parole de la présidence s’est, désormais une tradition chez quiconque qui accède a des postes de responsabilités, magistralement ridiculisé tout en portant atteinte a la crédibilité des plus hautes instances de l’état en se donnant en spectacle sur la chaîne nationale a travers laquelle il s'est pas géné d'user jusqu'a en abuser de l’intemporel instrument favori  de tout régime autoritaire qu’est le complot et autre machination  ourdie  par la fameuse « main étrangère » avec, bien entendu, l’aide de certains Algériens a la solde des ennemies de la mère patrie.   Il s’est ridiculisé avec brio sur la chaîne nationale en gratifiant les Algériens des complots contre le pays en ces temps de pandémie comme si le reste du monde n’avait que ça comme priorité à l'heure ou tous les pays du monde s’attèlent à trouver des solutions de tous ordre à ce fléau.

Monsieur Oussaid nous apprend avec sa sagesse de singe que les publications visant l’Algérie, plus particulièrement dénonçant les contradictions de l’action du gouvernement et la mauvaise gestion et autres dépassements des responsables de l’état, sur les réseaux sociaux en général et Facebook en particulier sont à 70% l’œuvre de personnes vivant a l’étranger du pays, - ce qui revient a dire que les 30 % restant sont les Algériens de « l’intérieur » qui cautionnent, voir sont satisfaits de leurs dirigeants en ce qui concerne la gestion de la pandémie à l’heure de la plus grave crise financière et économique que le pays eut à vivre.  Il nous apprend, par la même, que le pays allait importer des équipements sophistiques pour localiser l’endroit exact des publications a l’étranger laissant entendre sa complète méconnaissance du fonctionnement des réseaux sociaux, - Facebook en particulier. L’annonce en grande pompe de l’importation en devises fortes de matériels afin de localiser les positions des éditeurs comme si c’était une priorité vitale pour le pays en ces moments de crise ! C’est la preuve   que ce dinosaure est inculte et a des années lumières de la majorité de la jeunesse Algérienne qui vit au quotidien l’ère du numérique et l’espace virtuel.

Le monsieur nous sert l’éternelle et traditionnelle formule complotiste de façon implicite ou explicite évoquant la fameuse  main étrangère qui ne cesse de manipuler les enfants errants de l’Algérie pour mettre à genou le pays qui reste la convoitise des grandes puissances. Cet argument, usé et abusé par nos gouvernants, semble le paravent parfait pour un musellement en bonne et due forme de la liberté d’expression : dans le même contexte, le porte-parole de la présidence a justifié l’arrestation et l’incarcération de journalistes dont le seul tort fut de faire leur travail qui consiste a informer l’opinion publique des lacunes des autorités a tous les niveaux dans le gestion de cette crise. Cette déclaration augure des heures des plus sombres pour la liberté d’expression et pour toutes les voix qui oseront dénoncer les dépassements ou lacunes des pouvoirs publics. La liberté d’expression selon Monsieur Oussaid se limite à cautionner toute action du gouvernement sans questionnement sous peine de se voir ôter sa liberté tout court !

Tous les auditeurs qui ont à suivre cette émission n’ont pu, a date, expliquer de façon rationnelle et logique cette affirmation quant a l’importation de la pandémie par les manifestants du vendredi.  Avec cette affirmation, on aura atteint un nouveau cap en matière de mensonge d’état, de tricherie, et d’insulte de l’intelligence des algériens. Monsieur Oussaid oublie qu’au moment où le virus faisait déjà rage en France, l’Algérie a accueilli des milliers de citoyens Algériens et expatries sur son sol en provenance de la France en particulier, mais aussi de l’Italie, de Chine, et d’Espagne ce qui a favorise la propagation du virus dans le pays, - d’ailleurs les premières victimes de ce virus en Algérie durent des personnes âgées venant de France en premier lieu. Cette déclaration, somme toute bizarre, ou dirais-je folle, est le prélude a une interdiction en bonne et due forme, sous couvert de la loi, du droit constitutionnel de manifestation a l’avenir.

Pour conclure, je crois dur comme fer que certains caciques du pouvoir ne manipulent pas la notion du  complotisme, mais y croient car ça obéit à une certaine rationalité justifiant leur incurie, impuissance politique, idéologie, faiblesse de pensée, endoctrinement, déréliction. Ça peut être aussi à cause de leur haine obsessionnelle envers ce peuple envers qui ils n’ont aucun respect.

Salah Eddine Chenini






vendredi 10 avril 2020


Politique sur fond de COVID-19 en Algérie

Bien que je me sois promis de ne pas écrire sur quelconque sujet politique considérant la situation sanitaire a travers le monde et plus particulièrement en Algérie, je ne puis rester de marbre devant les déclarations de certains hommes politiques, et autres responsables censés gérer la situation économique des classes les plus vulnérables de la société qui doivent composer non seulement avec la COVID-19, mais aussi faire face à une situation financière des plus délicate.

Les décisions prises par l’exécutif et les différents chefs de tutelles vont dans le sens des dispositions prises par la totalité des pays du monde selon les recommandations de l’organisation Mondiale de la Santé, - comme le confinement; jusqu’à la tout semble normal, mais imposer le confinement sur certaines villes à compter de 15 :00 jusqu’à 7 :00 du lendemain est une aberration.
Imposer un confinement durant cette période reviendrait à causer un achalandage plus important aux heures durant lesquelles la population aura à sortir pour les emplettes quotidiennes multipliant le risque d’une éventuelle propagation du virus. Pourquoi avoir instauré un confinement de 19 :00 à 7 :00 pour la majorité des villes du pays alors que d’autres sont soumises à une interdiction de sortie de 15 :00 jusqu’à 7 :00 le lendemain!

On a entendu des déclarations sur la prise en charge des couches les plus vulnérables de la société, mais dans les faits on remarque des contradictions flagrantes de la part des responsables au niveau national, comme de la part de ceux au niveau local. Ce qui reste inadmissible est le fait que les responsables déclarent ouvertement qu’ils ‘’vont’’ mettre sur pied des commissions au niveau des Wilayas et communes pour recenser les familles nécessiteuses. Ce genre de déclarations démontrent le laisser-aller des autorités locales   qui semblent détachées de leurs bases électorales. Il aura fallu mettre sur pied des comités de quartiers dont les patriarches peuvent avoir une idée des familles pauvres dont le besoin en aide est désormais vital. Bien que l’exécutif ait déclaré à qui voulait l’entendre que l’état allait prendre en charge le cas des journalier et les gens des professions libérales, aucune mesure concrète n’a pu être communiquée à date, ce qui met cette catégorie de citoyens dans un état économique critique considérant le confinement.

Autre fait marquant et rageant au moment ou le pays vit des moments graves est cette nouvelle tendance à glorifier des figures militaires; le culte de la personnalité, la culture du dogme, la sacralisation des figures semblent désormais faire partie d’une culture ancrée dans les mœurs politique et journalistique. On nous annonce que la veuve d’un défunt général vient de faire un don de plusieurs camions pleins de nourriture et produits de première nécessité.
Cette information fut relayée par les médias en grande pompe pour découvrir que les produits en question sont en réalité des dons de bienfaiteurs privés.

Malgré la gravité de la situation, la justice Algérienne semble investir dans cette période pour aller de l’avant dans son entreprise de brimer toutes les voix qui osent s’élever pour dénoncer des pratiques hors du temps et ou faire valoir leur opposition a la politique actuelle de la ligne officielle  Sans défendre qui que ce soit, je trouve inadmissible de persister, voir s’acharner,  à maintenir le procès du général a la retraite Benhadid sous un chef d’inculpation aussi absurde qu’est je cite ‘’…atteinte au moral des troupes de l’armée…’’. Comment croire qu'un fils de l'armée qui aura passé le 3/4 de sa vie au service de la nation et de l'armée puisse fomenter un complot pour '' miner'' le moral des troupes dont il fut le leader! Pour que l'on soit clairs: Je n'ai aucune affiliation politique, je n'ai jamais connu de près ou de loin Monsieur Benhadid, je n'ai aucune ambition politique ou partisane: Mes propos sont un simple essai sur une situation que je trouve terrifiante après tant de sacrifices des enfants de l'Algérie.


Le chef d’inculpation en question est d’une absurdité absolue sinon comment expliquer, au même titre que Monsieur Tabou d’ailleurs, qu’une seule personne puisse avoir un tel pouvoir pour miner le moral d’une armée dont les médias ne cessent de glorifier la force et la puissance. Pour rappel, les articles de lois utilisés remontent aux années 60 : Les articles en question furent ‘’pondus’’ pour faire taire les opposants au coup d’état de 1965. Ce qui reste hilarant, en revanche, est le fait que les instigateurs desdits articles n’ont jamais utilisé la batterie de textes de lois contre les opposants d’alors. Ça reste une honte pour la justice algérienne de s’accrocher à des textes de loi d’une époque révolue pour faire taire toute personnalité qui ose émettre un avis contraire a la ligne officielle dans une ère de pluralisme et ,de prétendue, ouverture.

Il semble que la notion de liberté d’expression semble, désormais, en voie d’extension dans ce pays au vu des arrestations répétées de journalistes qui osent diffuser des informations sur la réalité de certaines situations dans l’Algérie profonde qui soient contraire à la ligne officielle.

Bien que certaines parties essayent de faire de leur mieux avec ce qu’ils ont comme moyens pour contenir la situation actuelle, il me semble qu’il reste tant à faire sur le plan de la transparence, justice, et surtout de la communication. Une mention spéciale pour le corps médical et les services de sécurité qui font un travail titanesque dans des conditions extrêmes, que ce soit pour les malades pour les premiers, ou pour  faire respecter le confinement et lutter contre la spéculation pour les seconds, sans oublier les associations et organisations non gouvernementales qui font le travail des partis politiques qui brillent par leur absence.

Salah Eddine Chenini




lundi 6 avril 2020


Le retour de l'Eugénisme, l’hygiène raciale, et de la raciologie 

Advenant que cette publication soit authentique et émanant de Mme. Bouraoui, je trouve que c’est une bévue indigne d’une personne se disant intellectuelle, et médecin de surcroît. Hormis, un pays, la France, pour ne pas le nommer, tous les pays dignes de ce nom ont rejeté cette option prônée par certains adeptes de la sélection naturelle : Tous les citoyens peu importe leur tranche d’âge ont droit à la vie, et au droit universel de la santé, - à travers une prise en charge médicale dans le cas d’une infection par la COVID-19.

Cette théorie Madame est indigne et dangereuse car aujourd’hui on se sent prêts à ‘’sacrifier’’ les personnes du 3 eme âge sous prétexte qu’un tri doit se faire en termes de qui doit vivre et qui doit être abandonné à la mort, car aujourd’hui ce sont les personnes âgées, demain ça va être les malades chroniques, puis les handicapés, après quoi on sacrifiera, selon votre logique,  les plus pauvres, les marginaux, les sans-abris, les prisonniers, etc…!

Ce que vous prônez Madame, bien que ça reste votre point de vue qu’on se doit de respecter sans pour autant cautionner, est une théorie dont vous ne pouvez-vous targuer d’en être pionnière car elle fut prônée et appliquée par de sinistres personnalités telles les Goebbels, Dr. Mengele, et leur funeste parrain un certain Hitler, ce qui vous met dans une lignée peu honorable.  

Pour finir, si cette publication, toujours dans le cas elle venait à être authentifiée, a pour objectif de vous mettre sous les projecteurs, c’est chose faite mais pas pour les bonnes raisons, - soyez-en certaine!
Personne ne peut, et encore moins n’a le droit de se substituer au créateur, - peu importe si vous répondez que votre approche est pragmatique, scientifique et n’a aucun rapport avec le coté spirituel, ce que je vous l’accorde mais pas dans le contexte actuel.

Salah Eddine Chenini





vendredi 3 avril 2020





 Faillite des Structures de Base, et Précarité de la Situation Économique sur fond de COVID-19




En ces temps de pandémie, la situation de l’Algérie semble délicate non seulement à cause de la propagation de ce virus, mais au vu de l’accumulation de la gestion catastrophique   de l’économie en général et des finances du pays durant les vingt dernières années. Cette épreuve, bien que tous les Algériens connussent depuis des années, l'état actuel suite à la propagation du virus, a dévoilé la profondeur des dégâts que Bouteflika et ses différents gouvernements ont causés. 
Bien que le nouveau président et son gouvernement essayent par tous les moyens en leur possession de faire de leur mieux pour gérer une situation inédite et précaire, on découvre que le pays semble ne pas avoir un protocole fonctionnel en matière de gestion des crises de cette ampleur. On se rend compte qu’aucun stock stratégique n’a été planifié au vu de la pénurie dès les premières semaines des masques et autres matériels médicales. D’emblée, on ne peut imputer cette situation à ce gouvernement, - sans pour autant prendre parti pour le nouvel exécutif.
La situation est d’autant plus critique suite à la dégringolade continue du cours du baril qui se situe aux environs des 22 $ rendant la situation économique par temps de COVID-19 critique.
En écoutant les informations entourant la gestion de la pandémie en Algérie, je ne fus pas surpris d’apprendre que l’Algérie acceptait une ‘’ aide’’ d’un montant de 130 millions USD,- ‘’sans intérêt’’ du Fond Monétaire International (F.M.I), et de la Banque Mondiale (B.M). Jusqu’à la tout semble normal au vu de la situation financière du pays, mais ce que je ne trouve pas normal c’est la façon dont les pouvoirs publics, et à leur tête le premier magistrat du pays, ont communiqué l’information aux administrés. Personnellement, j’ai eu la nette impression qu'à travers la formulation, on a voulu dérouter l’opinion public en jouant sur les mots employés : On parle ‘’d’aide’’, puis on rajoute ‘’ sans intérêts’’, ce qui revient à dire que c’est loin d’être  une aide mais bel et bien un prêt, en d’autres termes un emprunt.
On s'entend que dans la politique, la langue est vital: la formulation à travers le choix des mots est très important en temps normal, et devient une arme à double tranchant par temps de crise.Le président joue sur les mot en faisant référence aux resserves en devises étrangères: Pourquoi Monsieur Tebboune a utilisé le mot '' ...Il reste 60 milliards de Dollars...'', alors qu'il pouvait aisément dire '' nous avons tel chiffre dans les caisses''. Est-ce formule pour se dédouaner par rapport à la  situation financière actuelle.
Le peuple comprend la situation, mais ce qui est inadmissible ce sont les bonnes vieilles habitudes et réflexes en termes de communication qui font qu’on sous-estime le peuple durant les points de presse. Les auditeurs ont pu relever les contradictions flagrantes dans le discours du président : D’une part, il parle des capacités suffisantes du pays à faire face a la pandémie, mais en contrepartie, il nous annonce cette fameuse aide du F.M.I et de la B.M pour palier a la COVID-19.
Je crois que le président comme son gouvernement doivent absolument commencer à adopter une autre approche pour ce qui  de  la communication.
Universités : Ces effarants taux d'échecs qui font craindre le ...Cela dit, nous devons, d’un autre côté, saluer les gestes et décisions prises par le président et son équipe pour palier, du moins, au maximum aux répercussions de toute cette situation. La décision de ne plus faire appel aux cabinets d’expertise étrangers va faire économiser au trésor public entre 7 et 13 millions de USD. Cette décision est en somme une correction des pratiques de l’ancien système quand on sait que les fameux cabinets faisaient appel a des consultants Algériens pour leurs contrats.
La deuxième décision qu’est la réduction des importations en éliminant tous les produits non nécessaires, et surtout ceux qui peuvent être produits localement est a saluer. Cette décision était tant attendue par les producteurs et autres opérateurs économiques Algériens depuis des années. Cela va couper court aux transactions frauduleuses et magouilles de beaucoup de personnes qui ont profité du système Bouteflika en la matière, - la surfacturation entre autres. La décision ne pas toucher au budget des secteurs de la santé, de l’enseignement est elle aussi à saluer.
Des agents de la santé à l'hôpital Pompidou en France. (Photo: JOEL SAGET / AFP)Ce que l’on retiendra de cette situation et son impact sur un pays comme l’Algérie, est sans conteste l’émergence de forces vives du pays. Les universités qui dévoilent leurs capacités a produire des produits parapharmaceutiques dont le pays en a grand besoin. Les centres de recherches et autres instituts scientifiques qui inventent et sont en phase de passer a la phase production de matériels médicaux. La machine productive nationale se mets en branle pour faire étalage de ses capacités à produire et à couvrir le marché national. 
On doit aussi saluer cette capacité d’adaptation et de flexibilité de l’appareil économique national privé qui change de créneau pour s’adapter à la situation d’urgence. Je pense que les décisions prises par M. Tebboune ont donné l’opportunité tant attendu par les opérateurs économiques pour prouver leur potentiel, et ouvre, par la même, la voie aux universités, centres de recherches, et instituts pour se mettre en valeur, et apporter leur contribution a l’économie nationale.
Pour finir, cette situation d’urgence peut être une étape salvatrice pour que les forces vives du pays, les scientifiques, et universitaires locaux de prendre leur envol, et prouver qu’ils ont le potentiel pour faire avancer le pays par des produits locaux. Tout ce que l’on espère reste que le pays s’en sortira avec le peu de dommage possible.

Salah Eddine Chenini