Politique sur fond de COVID-19 en Algérie
Bien que je me sois promis de ne pas écrire sur quelconque sujet politique considérant la situation sanitaire a travers le monde et plus particulièrement en Algérie, je ne puis rester de marbre devant les déclarations de certains hommes politiques, et autres responsables censés gérer la situation économique des classes les plus vulnérables de la société qui doivent composer non seulement avec la COVID-19, mais aussi faire face à une situation financière des plus délicate.
Les décisions prises par l’exécutif
et les différents chefs de tutelles vont dans le sens des dispositions prises
par la totalité des pays du monde selon les recommandations de l’organisation
Mondiale de la Santé, - comme le confinement; jusqu’à la tout semble normal, mais
imposer le confinement sur certaines villes à compter de 15 :00 jusqu’à 7 :00
du lendemain est une aberration.
Imposer un confinement durant cette période
reviendrait à causer un achalandage plus important aux heures durant lesquelles
la population aura à sortir pour les emplettes quotidiennes multipliant le
risque d’une éventuelle propagation du virus. Pourquoi avoir instauré un
confinement de 19 :00 à 7 :00 pour la majorité des villes du pays
alors que d’autres sont soumises à une interdiction de sortie de 15 :00 jusqu’à
7 :00 le lendemain!
Autre fait marquant et
rageant au moment ou le pays vit des moments graves est cette nouvelle tendance
à glorifier des figures militaires; le culte de la personnalité, la culture du
dogme, la sacralisation des figures semblent désormais faire partie d’une
culture ancrée dans les mœurs politique et journalistique. On nous annonce que
la veuve d’un défunt général vient de faire un don de plusieurs camions pleins
de nourriture et produits de première nécessité.
Cette information fut relayée
par les médias en grande pompe pour découvrir que les produits en question sont
en réalité des dons de bienfaiteurs privés.
Malgré la gravité de la
situation, la justice Algérienne semble investir dans cette période pour aller
de l’avant dans son entreprise de brimer toutes les voix qui osent s’élever pour
dénoncer des pratiques hors du temps et ou faire valoir leur opposition a la
politique actuelle de la ligne officielle Sans défendre qui que ce soit, je trouve
inadmissible de persister, voir s’acharner, à maintenir le procès du général a la retraite
Benhadid sous un chef d’inculpation aussi absurde qu’est je cite ‘’…atteinte au
moral des troupes de l’armée…’’. Comment croire qu'un fils de l'armée qui aura passé le 3/4 de sa vie au service de la nation et de l'armée puisse fomenter un complot pour '' miner'' le moral des troupes dont il fut le leader! Pour que l'on soit clairs: Je n'ai aucune affiliation politique, je n'ai jamais connu de près ou de loin Monsieur Benhadid, je n'ai aucune ambition politique ou partisane: Mes propos sont un simple essai sur une situation que je trouve terrifiante après tant de sacrifices des enfants de l'Algérie.
Le chef d’inculpation en question est d’une absurdité absolue sinon comment expliquer, au même titre que Monsieur Tabou d’ailleurs, qu’une seule personne puisse avoir un tel pouvoir pour miner le moral d’une armée dont les médias ne cessent de glorifier la force et la puissance. Pour rappel, les articles de lois utilisés remontent aux années 60 : Les articles en question furent ‘’pondus’’ pour faire taire les opposants au coup d’état de 1965. Ce qui reste hilarant, en revanche, est le fait que les instigateurs desdits articles n’ont jamais utilisé la batterie de textes de lois contre les opposants d’alors. Ça reste une honte pour la justice algérienne de s’accrocher à des textes de loi d’une époque révolue pour faire taire toute personnalité qui ose émettre un avis contraire a la ligne officielle dans une ère de pluralisme et ,de prétendue, ouverture.
Il semble que la notion de
liberté d’expression semble, désormais, en voie d’extension dans ce pays au vu des arrestations répétées
de journalistes qui osent diffuser des informations sur la réalité de certaines
situations dans l’Algérie profonde qui soient contraire à la ligne officielle.
Bien que certaines parties
essayent de faire de leur mieux avec ce qu’ils ont comme moyens pour contenir
la situation actuelle, il me semble qu’il reste tant à faire sur le plan de la
transparence, justice, et surtout de la communication. Une mention spéciale
pour le corps médical et les services de sécurité qui font un travail titanesque
dans des conditions extrêmes, que ce soit pour les malades pour les premiers, ou pour faire respecter le confinement et lutter contre la spéculation pour les seconds, sans oublier les associations et organisations
non gouvernementales qui font le travail des partis politiques qui brillent par
leur absence.
Salah Eddine Chenini
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