vendredi 28 février 2020

Algérie : Abdelaziz Bouteflika a très peu de visiteurs depuis sa démissi...



Mis à part le fait que Bouteflika est toujours pris en charge par l’état, la question de savoir si ce dernier, hormis son état de santé précaire, devrait être, a défaut d’être jugé, convoqué par la justice pour statuer sur ses capacités physiques et cognitives, l’auteur lâche une phrase qui résume en fait la nature du système Algérien, et par conséquent mon scepticisme quant à un réel changement, - du moins sur le court terme : « …Le convoquer serait une décision ‘politique’ très importante… ».
Cette phrase en apparence anodine sous la forme d’un constat, est en fait lourde de sens car elle nous renvoie au mal qui ronge un pays comme l’Algérie depuis l’indépendance à savoir la séparation des pouvoirs, et l’indépendance du système judiciaire.  Bien que l’avènement des procès d’anciens ministres et autres anciens hauts commis de l’état depuis la chute du régime de Bouteflika reste une première dans les anales du pays, il reste du chemin à faire. Un homme politique en fonction devrait être perçue comme un justiciable qui ne doit en aucun cas être épargné par la justice advenant que des soupçons venaient à entacher son intégrité. Ce n’est qu’a ce moment que l’on pourra jubiler que les choses s’orientent vers le bon sens, et qu’une réforme réelle et effective est en train de s’opérer.
Nous avons des exemples concrets venants de pays ou la démocratie, la séparation des pouvoirs, et indépendance du pouvoir judiciaire
est un fait ou des ministres, durant leur mandat respectif, furent convoqués par la justice pour s’expliquer sur des allégations de corruption. Ces derniers se sont mis à la disposition de la justice en faisant fi de leur statut officiel en se répondant favorablement aux convocations des procureurs et autres juges.
Nous avons des exemples ou la justice a obligé le gouvernement et son à annuler des décisions politiques à la suite d’un procès dont le jugement est en sa défaveur, - l’affaire des enfants autochtones, jugement de janvier 2016, pour ne citer que cette affaire considérant son caractère et son importance historique. On a aussi le cas de l’ancien premier ministre de la province du Québec qui, durant son mandat, fut convoqué par le tribunal pour s’expliquer à la suite de la parution de son nom dans une affaire d’allégation de corruption.
Pour conclure, la justice doit être loin de toute ingérence politique. Dans un pays de droit, cette dernière ne doit en aucun cas être sous le joug des politiques autrement l’essence même de la notion de ‘justice’ disparaîtrait. La justice doit être aveugle dans son combat contre toute forme de méfait peu importe le mis en cause et encore moins son rang social ou politique.   

Par Salah Eddine Chenini

samedi 22 février 2020


Courtoisie et Solidarité 






Cheikh Ali Belhadj a payé sa dette envers la société d’un point de vue légal du moins. Maintenant s’il l’on considère sa responsabilité d’un point de vue moral, il revient au Seigneur de situer là-dessus le jour du jugement.
Si l’on veuille être juste et honnête envers soi, on doit reconnaître que cet homme fut victime des toutes les formes possibles et imaginables d’injustice et autres dépassements du système policier. Cheikh Ali Belhadj a payé sa dette envers la société sur le plan légal : Il a purgé sa sentence en entier, et a la différence des autres figures du F.I.S a refusé toutes les propositions pour une réduction de peine ou une amnistie. Il faut savoir que les autres chefs du F.I.S ont négocié et accepté l’amnistie sous la condition de se taire a jamais, et / ou choisir le chemin de l’exil, ce qui revient à dire qu’ils ont vendu leur âme, honneur, et principes pour jouir de la liberté,- ou dirais-je semblant de liberté. Avec leur silence sur la gouvernance du clan Bouteflika, et la mainmise des apparatchiks, et une nouvelle classe de nouveaux hommes d’affaires proche du clan présidentiel sur les deniers de l’état, ils furent partie prenante de la faillite du pays au niveau politique, moral, et économique : Le pouvoir les a corrompus en achetant leur silence!
Ali Belhadj, a la différence, a refusé l’accord qui allait lui imposer un bâillon le privant de sa liberté de parole et de pensée. Que l’on soit de sa tendance ou non, ce n’est pas le sujet, mais on doit considérer son cas d’un point de vue légataire : L’homme a purgé sa sentence en entier, mais une fois libéré s’est retrouvé acculé quotidiennement par les barbouzes du système mafieux. Il devait recouvrir ses droits civiques comme tout justiciable qui a payé sa dette envers la société.
Ali Belhadj a subi ces injustices car à la différence d’autres figures du F.I.S, il n’a pas accepté de cautionner la rapine du clan Bouteflika. Combien de fois, il fut interdit de vaquer à ses occupations quotidiennes se faisant intimider, interpeller, conduit manu- militari dans des postes de police pour être relâché plus tard sans aucun motif légal et sans aucune accusation, sans qu’aucun magistrat, homme de loi, homme politique, voir citoyen n’ose dénoncer cette injustice!
Il a subi, depuis sa sortie de prison, toutes les injustices possibles car il n’a cessé de dénoncer la folle gouvernance de Bouteflika, et le pillage des deniers du pays par son clan de ministres et autres hommes d’affaires! Soyons honnête envers l’homme : Il n’a jamais dérogé à ses principes en étant égal a lui-même toutes ses années!
Alors que certaines figures de l’ex F.I.S, qui déclarèrent ouvertement sur les plateaux de télévision devant le monde entier avoir exécuté un pauvre soldat du contingent, sont invitées au palais du gouvernement en grandes pompes sous les projecteurs des caméras de la télévision publique, et privées, lui qui n’a jamais pris les armes et payé sa dette pénale est la proie des services de sécurité qui se sont dépassé dans son intimidation!
Je crois que les deux figures du mouvement du 22 Février, étant vécu l’injustice, l’intimidation, et les affres de la prison, ont voulu passer un message qui reflète l’objectif réel de ce mouvement populaire : La justice doit être aveugle! Peu importe de qui il s’agit, tout citoyen a droit à vivre en paix sous la protection de la justice sans distinction de ces tendances politiques, et de ce qu’il a pu commettre tant qu’il aura payé sa dette envers la société! Le geste de Messieurs Bourougraa, et Belarbi est l’essence même de ce mouvement : Un changement dans notre approche des événements : On doit apprendre à se détacher de nos sentiments en face d’événements de ce type. Et aller au-delà des clichés pour saisir l’objectif ultime d’un acte précis. Ces deux figures du mouvement populaire ont voulu faire un geste de solidarité envers quelqu’un qui subit l’injustice au quotidien. Cette action est louable de la part d’activistes qui ont subit les affres de l’injustice du système policier et mafieux.  
Une nouvelle fois, si l’on aspire à être légaliste on ne peut l’être à moitié. La justice doit être pour tous sans exception et sans distinction de  qui il peut s'agir, ou ce qui a pu faire : Si cette personne doit jouir de ses droit civiques , on ne doit en aucun travestir la loi pour pénaliser un citoyen pour ses idéaux, son passé, ou pour le réduire au silence.
Pour finir, je tiens à préciser que je ne fus jamais sympathisant de cette mouvance, et encore moins un supporteur de Cheikh Ali Belhadj; Bien au contraire, j’ai toujours dénoncé ces prises de positions dans les années 90, mais force est de constater que l’homme a dépassé une certaine étape depuis, vecteur de l’âge oblige, mais surtout et avant tout l’homme n’a jamais trahi ses principes, et pour ça, on doit le saluer!

Par Salah Eddine Chenini



Anis Rahmani: L’arroseur arrosé!

Maintenant que la ferveur de la mise sous mandat de dépôt de Monsieur Anis Rahmani, le sulfureux patron de la chaîne privé Ennahar est tombé d’un cran, je pense que je peux publier mon humble avis sur cette faire à partir de recoupements d’informations, et surtout faire l’analyse de l’intervention du conseiller juridique de cette chaîne.

 On s’entend, entre nous Algériens en général, qu’on a encore énormément à apprendre en termes de respect de l’avis d’autrui, et surtout en termes de détachement par rapport a nos sentiments en face de situations et événements, politiques en l’occurrence, qui nécessitent un pragmatisme et une faculté d’analyse loin de toute considération sentimentale. Peu importe le mis en cause, peu importe son passé, peu importe ce qu’il a pu commettre comme méfaits, s’il doit face a la justice, cette dernière doit être aveugle. La notion « aveugle » implique aucune distinction a tous les niveaux; le traitement doit être sur la base des faits. Maintenant si le mis en cause est une crapule qui mérite la prison mais les magistrats n’arrivent pas à bâtir une accusation basée sur les faits, ou cette crapule est entouré d’avocats capables de réduire à néant les dossiers à charge, on doit l’accepter. C’est ainsi que l’on dirigera vers un pays de droit dans le quel la justice est aveugle envers tout justiciable peu importe son rang ou ce qu’il a pu commettre comme méfaits.
Si le combat des Algériens porte sur la réforme du système judiciaire, on doit, avant tout, se préparer à devenir des légalistes purs et durs. Être légaliste ne peut être au cas par cas, mais tout le temps, dans tous les cas, et pour tous!
Pour commencer, on doit tout d’abord apprendre à donner au discours son importance : Le choix du lexique, la phonologie, la syntaxe, la sémantique sont le code a travers lequel les journalistes et les hommes politiques passent leurs messages. Il y a aussi les indications des images considérant la mainmise de l’audio-visuel sur la communication, - de nos jours.
Le conseiller juridique d’Ennahar aborde le cas Rahmani, à la lumière de son discours, sous deux angles distincts : Forme et fond. Personnellement, je suis d’accord avec lui sur certains points au niveau du fond de l’affaire, dont j’ai déjà publié mon point de vue dessus, mais je ne puis être de son avis sur bon nombre d’autres points.  
D’emblée, on distingue que le journaliste, fidèle a la ligne éditoriale de cette chaîne, ouvre son émission en mettant la table pour une énième polémique en accusant les chaines concurrentes d’avoir perturbé le cours de l’enquête sans aucun motif légal (?), ce qui est en soi une tromperie et une tentative d’influencer l’auditeur en faussant son jugement.
Pour l'information, les chaines concurrentes ont joué leur rôle en rapportant cette information comme Ennahar aurait fait dans d’autres circonstances s’agissant d’une autre personnalité publique. En suivant le fil d’actualité des autres chaines, je n’ai pu lire des commentaires exagérés, mais juste une lecture de la mise sous mandat de dépôt.
Il est à rappeler au présentateur que la chaîne pour laquelle il travaille, et lui-même ont usé de méthodes mesquines et contre toute déontologie du métier lors de la cabale menée contre respectivement Monsieur Kamal Bouakkez, Fodhil Dob, et Adlene Mellah dans l’affaire d’Amir DZ. On se rappelle comment, avant même le début de l’instruction, lui et ses collègues ont passé en boucle les images de ces personnalités en boucle avec des titres les incriminant avant même qu’ils ne soient jugés! On se rappelle que cette dépêche fut dans le fil d’actualités de la chaîne de M. Rahmani pendant presque un mois entier.
 Je salue en passant le discours cet avocat qui malgré les tentatives répétées du présentateur pour le pousser vers un discours biaisé a su garder sa ligne une ligne de conduite pragmatique, tout en défendant son client.
Le premier point abordé est sur la décision de conduire M. Rahmani au palais de justice par la porte principale. Selon l’avocat, la procédure dans de telles circonstances impose la présentation des prévenus par la porte arrière dudit palais par mesure de sécurité. Personnellement, j’abonde dans ce sens dans la mesure ou on a bien constaté que les personnalités publiques mise sous mandat de dépôt ont tous été conduits par la porte arrière des différents palais de justice. Pourquoi déroger à cette règle pour cet homme? Qui a pu prendre cette hasardeuse décision à ce moment précis considérant l’impopularité du mis en cause, et tenant en compte le climat d’extrême tension régnant dans le pays en ce moment, sans parler de la haine que voue la rue à cet homme et à sa chaîne pour les raisons que l’on connait? Pourquoi avoir prit un tel risque qui pouvait mener vers un point de non-retour!
Il est évident que la mise sous mandat de dépôt du patron de cette chaîne fut tout de suite utilisée politiquement par les parties occultes du système. On a usé des mêmes méthodes pour discréditer son image, et par la même, le donner en pâture à la vindicte populaire dans le but d’abaisser les ardeurs de la rue qui maintient la pression pour un changement dans les faits des pratiques du passé. Une façon de détourner l’attention et de donner un gage de confiance à la rue que les choses sont sur le chemin du changement.
Les propos de Maitre Kroutel, pour un homme de loi, sont contradictoires dans le sens ou la chaîne pour laquelle il travaille a usé exactement des mêmes procédés mesquins dans l’affaire de Amir DZ envers les mis en cause, cités ci-haut, pour les discréditer. Pourquoi ne pas avoir dénoncé ce genre de de pratiques à ce moment-là! On comprend que pour garantir la pérennité de son emploi, il ne pouvait émettre la moindre réserve. En sa qualité d’avocat, il aurait dû ne pas s’avancer sur ce chemin dans ce sens pour se garder une certaine crédibilité. Ceci nous ramène à la nécessité d’être un légaliste en tout temps et dans toutes les circonstances, - d’autant plus lorsqu'on est un homme de loi!
Pour ce qui est de la deuxième partie de son intervention a travers laquelle il fustige le chef d’inculpation, on ne peut qu’être d’accord avec lui pour les raisons suivantes :
Selon les premières informations disponibles sur le motif de cette interpellation et mise sous mandat de dépôt, il semblerait que les griefs retenus contre ce dernier sont principalement en relation avec une « infraction à la législation sur le change », « obtention d’indus avantages », « abus de pouvoir », et « détention de comptes bancaires à l’étranger ».
Je trouve bizarre que Monsieur Rahmani ait été convoqué par le procureur juste après avoir perdu son procès contre le gouvernement pour diffamation, - ce qui jetterait le doute sur ledit renouveau de la justice du pays.
Prenons quelques lignes pour analyser les chefs d’accusation retenus contre Monsieur Rahmani. Pour ce qui est du premier chef d’accusation, à savoir « infraction à la législation sur le change », comment peut-on en vouloir à ce monsieur de faire le change sur le Square à Alger pour pouvoir payer le signal du satellite.
Pour l’information, la location d’un faisceau sur le satellite coûte 200 000 dollars par an et une heure d’antenne revient à 1 million de dinars, - ou environ 9 000 euros. A cause de l’inexistence de texte juridique réglementant le paysage audiovisuel, les chaines privées se retrouvent avec un statut ubuesque. Juridiquement la majorité de ces chaines sont officiellement domiciliées dans les pays du Golfe ou en Europe. Bien que basées en Algérie, elles n’ont, techniquement, aucune existence légale. Elles sont de droit des pays du Golf ou des pays Européens, - mêmes si certaines ont un statut dormant. Elles préparent leurs grilles en Algérie mais émettent depuis l’étranger, ce qui leur vaut le surnom péjoratif de "chaînes offshore". Elles sont accréditées, bizarrement, en tant que médias étrangers, avec juste un bureau satellite.
Il faut se rappeler qu’en 2013, les autorités ont accordé à Ennahar, DZ TV, et   Echourouk une autorisation temporaire d’avoir un bureau de représentation en Algérie pour être en mesure d’être informées de l’agenda officiel, et de traiter avec des banques et des annonceurs nationaux, - une façon comme une autre pour bien les contrôler. Comment la justice peut-elle juger cet homme pour le mouvement de l’argent alors que sa chaîne est tolérée par les pouvoirs publics, mais ne peut faire le transfert par la banque d’Algérie? Juger Rahmani serait juger le système qui a laissé ce domaine dans une cacophonie totale à cause du vide juridique.
Pour le deuxième chef d’inculpation, je ne pense pas que le fait d’avoir des affaires autres que le journalisme représente un crime. Si le monsieur a eu la licence pour lancer une affaire de transport ou une agence de voyage, tant qu’il paye ses impôts et qu’il respecte les lois de la république, je ne vois pas où est le mal.
On est tous d’accord que Monsieur Rahmani n’a jamais été dans un poste officiel. Lui coller le grief d’« abus de pouvoir » est une mascarade qui ne fait que renforcer que la justice est toujours dans ses vieilles habitudes.
Finalement, on lui reproche d’avoir des comptes bancaires à l’étranger. Quelle est la loi qui interdit à un citoyen d’avoir un compte bancaire à l’étranger? Il faudrait que quelqu’un informe les brigades financières et les magistrats que 99 % des transitaires, commissionnaires en douanes, et autres hommes d’affaires Algériens ont des comptes à l’étranger. Pourquoi ce fait représente un acte contraire à la législation quand c’est cet homme!  Dans ce cas, il faut emprisonner tous les hommes d’affaires! Pour rappel, et comme il est cité par l’avocat, certaines chaines privées qui font partie des bouquets, reçoivent des ristournes et ipso-facto avoir un compte bancaire a l’étranger est essentiel pour leurs transactions.  
Pourquoi le patron d’Ennahar, bien qu’au courant du vide juridique entourant la réglementation de l’audio-visuel à accepter de se lancer dans cette entreprise. Selon les informations disponibles, bien entendu à prendre avec réserves, pour il fut le seul à avoir des facilités pour des prêts énormes pour l’ouverture des locaux à Alger?
Maintenant, puisque Monsieur Rahmani a cautionné les pratiques du système, malgré le vide juridique, qui consiste a laisser des zones grises dans la réglementation de la profession pour bien contrôler et surtout pour utiliser ces plates-formes comme relais a leurs politiques, en acceptant de lancer cette chaîne, il doit en assumer les conséquences des pratiques dont lui en particulier, à travers la ligne éditoriale qu’il a imposé à  sa chaîne, a  fait la promotion et défendu pour le compte des anciennes figures du système!
En conclusion, cette réflexion n’est en aucun cas un plaidoyer en faveur de Monsieur Rahmani, mais un constat ou une intime conviction à la lumière des informations disponibles qu’il reste du chemin à la justice Algérienne pour se libérer. Ce type de cabale n’est pas ce que le peuple qui s’est révolté le 22 février voudrait. Si l’on juge Rahmani pour avoir été proche de certains cercles du pouvoir a une certaine époque, il faudrait, dans ce cas, juger 98% du peuple algérien qui a défaut d’avoir été responsable du chaos fut partie prenante dans la faillite du pays par son silence durant une quinzaine d’années sur la gestion du pays.

Par Salah Eddine Chenini

  

mercredi 19 février 2020




Médiateur de la République: Acte II




L'initiative du président Tebboune, si l'on peut l'appeler ainsi, est une indication fort représentative du gouffre qui sépare les administrés de leurs gouvernants. C'est une indication de l'absence totale de confiance du pouvoir législatif représenté en la personne du président dans les institutions de l’état au niveau local. Cette décision est lourde de sens: Un message limpide du nouveau président aux Walis et autres commis de l'état qu'ils n'ont pas sa confiance. Cette décision combinée avec le contenu du discours lors de la réunion avec les Walis durant laquelle il leur a lança des pics assez virulents sur leur gestion respective des affaires du citoyen au niveau local, et sur leur engagement au quotidien.
On a senti une atmosphère délétère lors de cette réunion au vu des images retransmises par les mass médias : le discours acerbe de Monsieur Tebboune a causé un malaise dans l'assiatnce. Le langage corporel et les petites mines des uns et des autres refletait clairement un décalage entre le gouvernement central et les collectivités locales,- une crise a l'horison perceptible.
Cette décision nous amene a se poser la question suivante : En se mettant les Walis sur le dos, sans parler de la fronde a différents niveaux et autres résistance des caciques du pouvoir et de l'oligarchie, est -ce-que le nouveau président va être en mesure de mettre en pratique sa feuille de route pour réaliser ses réformes? Pas évident surtout quand on connaît les enjeux de cette phase... L'avenir nous le dira!

Par Salah Eddine Chenini

vendredi 14 février 2020


Arrestation de Anis Rahmani: Chute programmée d'un relais du système Bouteflika, ou simple cabale de la justice Algérienne? 



Après une éclipse de quelques mois, le sulfureux patron du groupe de médias privé Algérien d’Ennahar, Anis Rahmani, vient de faire la une de la presse Algérienne. C’est sans doute l’information qui aura enflammé la toile et dont toute la presse Algérienne n’a pas manqué. En effet, Monsieur Rahmani après avoir été entendu par la Gendarmerie Nationale, il fut mis sous mandat de dépôt par le procureur de la République tard dans la soirée de mercredi.
Comme tous les Algériens, j’ai suivi la réaction de la population, mais surtout la couverture due l’évènement par la presse nationale et la façon dont certaines chaines, du moins certains journalistes ont voulu orienter l’opinion publique vers une direction bien précise quant au sentiment envers cette nouvelle.
Certains journalistes, malgré qu’ils n’aient cessé de dénoncer les pratiques malhonnêtes et en contradiction avec la déontologie du métier pratiquées par Ennahar durant des années, se sont lancé la tête première dans les mêmes pratiques en essayant de faire le procès du prévenu avant même le début de son procès.
Ce qu’il ressort est la majorité de mes compatriotes sont encore facilement manipulables par certains organes de presse qui ont une dent contre ce groupe en général et son patron en particulier.
Il faut apprendre à faire la part des choses dans de telles situations : Bien que tous les Algériens s’accordent sur le fait que Monsieur Rahmani fut pendant des années le relai principal de la bande de l’ancien système en matière de propagande, il ne faut surtout pas que la justice Algérienne tombe amorce une chasse aux sorcières pour s’acheter une virginité, et un semblant de réforme.
Bien que Monsieur Rahmani ait péché pendant depuis la création de son groupe en imposant une ligne éditoriale basée sur la diffamation et autres méfaits, il reste un citoyen et un prévenu innocent tant que sa culpabilité n’aura pas été prouvée dans un tribunal par un procès équitable, et non pas sur la place publique.
Loin de vouloir être l’avocat de ce Monsieur, mais si l’on aspire à l’avènement d’un pays de droit dans lequel la justice est juste, aveugle, et surtout indépendante, il faut que ce genre de cinéma s’arrête.
Selon les premières informations disponibles sur le motif de cette interpellation et mise sous mandat de dépôt, il semblerait que les griefs retenus contre ce dernier sont principalement en relation avec une « infraction à la législation sur le change », « obtention d’indus avantages », « abus de pouvoir », et « détention de comptes bancaires à l’étranger ».

Je trouve bizarre que Monsieur Rahmani ait été convoqué par le procureur juste après avoir perdu son procès contre le gouvernement pour diffamation, - ce qui jetterait le doute sur ledit renouveau de la justice du pays.
Prenons quelques lignes pour analyser les chefs d’accusation retenus contre Monsieur Rahmani. Pour ce qui est du premier chef d’accusation, à savoir « infraction à la législation sur le change », comment peut-on en vouloir à ce monsieur de faire le change sur le Square à Alger pour pouvoir payer le signal du satellite.
Pour l’information, la location d’un faisceau sur le satellite coûte 200 000 dollars par an et une heure d’antenne revient à 1 million de dinars, - ou environ 9 000 euros. A cause de l’inexistence de texte juridique réglementant le paysage audiovisuel, les chaines privées se retrouvent avec un statut ubuesque. Juridiquement la majorité de ces chaines sont officiellement domiciliées dans les pays du Golfe ou en Europe. Bien que basées en Algérie, elles n’ont, techniquement, aucune existence légale. Elles sont de droit des pays du Golf ou des pays Européens, - mêmes si certaines ont un statut dormant. Elles préparent leurs grilles en Algérie mais émettent depuis l’étranger, ce qui leur vaut le surnom péjoratif de "chaînes offshore". Elles sont accréditées, bizarrement, en tant que médias étrangers.
Il faut se rappeler qu’en 2013, les autorités ont accordé à Ennahar, DZ TV, et   Echourouk une autorisation temporaire d’avoir un bureau de représentation en Algérie pour être en mesure d’être informées de l’agenda officiel, et de traiter avec des banques et des annonceurs nationaux, - une façon comme une autre pour bien les contrôler. Comment la justice peut-elle juger cet homme pour le mouvement de l’argent alors que sa chaîne est tolérée par les pouvoirs publics, mais ne peut faire le transfert par la banque d’Algérie? Juger Rahmani serait juger le système qui a laissé ce domaine dans une cacophonie totale a cause du vide juridique.
Pour le deuxième chef d’inculpation, je ne pense pas que le fait d’avoir des affaires autres que le journalisme représente un crime. Si le monsieur a eu la licence pour lancer une affaire de transport ou une agence de voyage, tant qu’il paye ses impôts et qu’il respecte les lois de la république, je ne vois pas où est le mal.
On est tous d’accord que Monsieur Rahmani n’a jamais été dans un poste officiel. Lui coller le grief d’ « abus de pouvoir » est une mascarade qui ne fait que renforcer que la justice est toujours dans ses vieilles habitudes.
Finalement, on lui reproche d’avoir des comptes bancaires à l’étranger. Quelle est la loi qui interdit à un citoyen d’avoir un compte bancaire à l’étranger? Il faudrait que quelqu’un informe les brigades financières et les magistrats que 99 % des transitaires, commissionnaires en douanes, et autres hommes d’affaires Algériens ont des comptes a l’étranger. Pourquoi ce fait représente un acte contraire à la législation quand c’est cet homme!  Dans ce cas, il faut emprisonner tous les hommes d’affaires!
En conclusion, ce coup de gueule n’est en aucun cas un plaidoyer en faveur de Monsieur Rahmani, mais un constat ou une intime conviction a la lumière des informations disponibles qu’il reste du chemin a la justice Algérienne pour se libérer. Ce type de cabale n’est pas ce que le peuple qui s’est révolté le 22 février voudrait. Si l’on juge Rahmani pour avoir été proche de certains cercles du pouvoir a une certaine époque, il faudrait, dans ce cas, juger 98% du peuple algérien qui a défaut d’avoir été responsable du chaos fut partie prenante dans la faillite du pays par son silence durant une quinzaine d’années sur la gestion du pays.


Par Salah Eddine Chenini 


mercredi 12 février 2020



L'A.P.N: Constat & perspectives!


Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, le parlement actuel est loin d’être en mesure de jouer ce rôle vital qu’est le sien au vu de la composante, et surtout quand on prend en considération les mécanismes électoraux utilisés par l’ancien système pour faire élire des députés a la solde et, par-dessus le tout, sans aucune culture politique. Bouteflika, a travers le F.L.N en premier lieu avec d’autres partis, ont fait du clientélisme, de l’argent sale, de la magouille le seul moyen pour accéder au parlement. Ainsi, on a eu des députés qui n’ont aucune relation avec la politique, et encore pire qui ne pouvaient même pas nommer leur chef de bloc parlementaire. On a eu des députés qui n’avaient aucune idée sur les projets de lois en débats, mais qui jouaient le rôle que le système attendait d’eux a savoir lever la main pour faire passer des projets de lois qui ont conduit le pays vers cette ruine politique, économique, et financière.
Le truchement des urnes, la fraude électorale en général, et surtout le clientélisme et l’argent sale ont fait qu’au lieu d’avoir un parlement fort dont le rôle est de légiférer, et jouer son rôle de contre poids et garde-fou du pouvoir exécutif, on a eu un outil de propagande pour la gloire de l’image du président en premier lieu, et moyens pour faire passer les projets de lois.
Le système instauré par Bouteflika a travers ses larbins a travesti et réduit à néant le rôle de cette institution jusqu’à rendre l’hémicycle une arène de combat à la gloire de son image : De mémoire, et durant les quatre mandats successifs de Bouteflika, on n’a jamais assisté à un débat digne des représentants du peuple pour son bien et le bien du pays à chaque fois que la politique générale du gouvernement était sur la table.
De mémoire, toujours, on n’a jamais vu les différents projets de lois et autres politiques économiques déboutées par les députés du peuple bien que ces derniers laissé savoir leurs mécontentement et désapprobation des décisions des différents gouvernements une fois hors caméras. Malgré le danger des projets de lois sur la nation et sur l’intérêt du citoyen moyen, ces derniers passaient comme une lettre a la poste, car la majorité des concernés n’ont aucun sens de l’honneur, ni personnalité, et encore moins l’honnêteté et le sens du devoir. Leur souci premier fut et demeure la pérennité de leur siège respectif et les indus avantages y afférents à ce dernier!  
Élever des parvenus, des incultes au rang de députés assurait au système mafieux une tranquillité et surtout une pérennité quand on sait que le fait de débouter le programme d’un gouvernement signifiait, automatiquement, la démission de ce dernier, et ipso-facto, la dissolution du parlement, ce qui revient à dire la perte de la manne pour 90 % des mercenaires de la politique.
Hormis une infime minorité de députés digne de ce nom, qui malgré vents et marrées se sont battu et débattu comme de diables pour récuser les projets de lois et politiques gouvernementale qui servaient les intérêts des pseudos hommes d’affaires et de l’oligarchie aux dépens de l’économie nationale et du bienêtre du citoyen lambda. Je cite, par la même occasion, deux députés dignes de ce nom, à savoir Messieurs Tahar Missoum, dit ‘spécifique’ et Slimane Saadaoui qui n’ont cessé de dénoncer publiquement et ouvertement les dépassements et autres agissements mafieux de leurs confrères de l’hémicycle et de l’exécutif, - il est certain que j’en oublie d’autres, mais les deux cités sont les seuls qui se sont manifesté publiquement et ouvertement.
En conclusion, la majorité des députés ont bradé leur honneur, et leur sens de l’honnêteté pour garantir la continuité de leurs petites affaires sur le dos de ceux qui leur ont confié leur voix, comme les différents gouvernements ont bradé le pays pour le compte des hommes dits d’affaires et autres oligarques.

L’aspiration d’un mandat de député, ces vingt dernières années, est devenu pour les hommes d’affaires et autres affairistes le meilleur moyen de se prémunir contre toute poursuite judiciaire pour leurs petites combines, et la route pour décrocher le plus de projets publics à travers leurs connivences avec l’exécutif en contrepartie de la fameuse ‘main levée’ lors des plénières !





Il est urgent pour le nouveau président qui, sans aucun doute, fait face a une fundula sans merci de la part de ceux qui n’ont pas intérêts a ce que le choses changent, qu’il annonce la dissolution du parlement et convoquer le corps électoral pour des élections parlementaires anticipées. Ce pas donnera une nouvelle occasion au peuple qui aura la responsabilité de bien choisir ses représentants pour une nouvelle ère de construction effective du pays.

Les administrés auront, advenant une décision dans ce sens du président, une chance pour une meilleure représentativité de leurs intérêts à condition de bien choisir ceux qui auront la responsabilité de porter leurs voix en toute confiance. Le choix doit être fait sur la base des capacités loin de tous marchandage. Le peuple aura la responsabilité historique de porter à l’hémicycle des députés dignes de ce nom, des gens avec des valeurs morales pour être en mesure de jouer leur rôle principal de contre-poids et contrôleur de l’action de l’exécutif pour le bien et la prospérité de la nation et du citoyen.

 Salah Eddine Chenini




lundi 10 février 2020




Procès en appel de Mme. Hanoune, M. Toufik, et Cie.. 



Toute cette affaire est bizarre. Personnellement, je ne suis pas convaincu du chef d'inculpation dans le sens ou comment croire que le patron des services secrets accepte de tenir une réunion pour fomenter un coup d'état dans les locaux des services secrets. Les langues commencent a se délier, car des indiscrétions font savoir le contenu de la conversation téléphonique entre Louisa Hanoune et M. Toufik après que Said Bouteflika ait refusé de lui parler. Comment croire que Madame Hanoune aurait pu fomenter un coups d'état alors qu'elle fut celle qui osa défier Bouteflika sur des dossiers vitaux concernant le bradage des sociétés nationales, - Fertial, Sonatrach ,...etc. Tartag, quant a lui, est jugé plus pour avoir fourni la logistique en préparant l'endroit pour ladite réunion. Je pense plus que ce fut un règlement de compte en différé de vieux litiges entre feu Gaid Salah et M. Médienne, et que les deux autres mis en cause ont payé la facture pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment! Il parait même que c'est a la demande de M.Toufik que la réunion s'est déroulé dans les locaux de cette institution pour garder une trace dans le registre des entrées et sorties. Tant que points a élucider et dont le temps dévoilera, - enfin, j’espère. Une chose est sure, il faut se méfier de la presse nationale qui est loin de toute objectivité dans le traitement des nouvelles!

Par Salah Eddine Chenini

dimanche 2 février 2020

Algeria After Salah: Difficult Days Loom Ahead

January 23, 2020, by Rob Prince

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First published at Inside Arabia – January 22, 2020
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Angst and uncertainty remain heightened after the death of Algeria’s General Ahmad Gaid Salah, the country’s strongman during the transition period. The new chief of staff of the National People’s Army, General Saïd Chanegriha, appears to be even more of a hard-liner.
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One Algerian strongman general, Ahmed Gaïd Salah, died on December 24, 2019, to be replaced the same day, by… another strongman general, Saïd Chanegriha, as chief of staff of the Algerian army. Outside his own military-security circle and foreign countries with interests in Algeria (France, the U.S., Spain) mourning for Salah was subdued at best. Too much water under the bridge – and blood in the Algerian soil for that.
The promotion of General Saïd Chanegriha to replace Salah at the head of the Algerian military is not a particularly encouraging sign. General Chanegriha, is known to have been a ruthless hard-liner during the “Dirty War” of the 1990s. In one of his earliest statements since his recent installment in his new position as chief of staff of the National Peoples’ Army (ANP), Chanegriba warned of “a dangerous conspiracy” that “threatens the country’s stability and its institutions” which could lead to “chaos.”
While Salah proved to be a somewhat stiff and unimaginative figure, when push came to shove he did essentially single-handedly force from power former president Abdulaziz Bouteflika, Algeria’s longest standing president, on April 2, 2019, in response to near universal public pressure.
Mass popular pressure demanded radical political and social change that included sweeping aside the country’s largely discredited old guard, in which the military was a major factor.
Having removed Bouteflika, Salah found himself pressed from all sides. Mass popular pressure demanded radical political and social change that included sweeping aside the country’s largely discredited old guard, in which the military was a major factor. The country’s old guard and the government’s main international backers, on the other hand, took the opposite view. They insisted on no fundamental shift in the country’s sources of political power.
The balancing act could not last forever.
Salah did gently depose Bouteflika and some of the more corrupt business elements close to the president — headed up by his brother, Saïd Bouteteflika, who was sentenced to fifteen years in prison. He chose not to intervene earlier, back in 2015, when General Mohammed “Toufik” Mediene was removed as head of Algeria’s powerful Department of Intelligence and Security (DRS – in French). Mediene was a figure more odious in Algeria than Ben Ali was in neighboring Tunisia. Salah also forced into retirement a number of other generals whose reputations were tarnished beyond repair from the “Dirty War” of the 1990s.
When it came to any major re-alignment of power in the country, Salah was a far less enthusiastic reformer. It was here that Salah’s flexibility with the Hirak, the country’s extensive social movement, ended. There would be no change – none – that challenged the pillars of power that had been in place since the 1965 coup d’état that brought Houari Boumedienne and the Algerian military to power. Salah refused in any way to tinker with The Troika—the military security apparatus along with the business and financial elements tied to the energy industry.
Unwilling to step aside and help initiate a needed new dawn to Algerian post-independence politics, Salah again pushed through new presidential elections in September 2019.
Unwilling to step aside and help initiate a needed new dawn to Algerian post-independence politics, and resistant to any calls for a reduced role of the military in the country’s governance, Salah again pushed through new presidential elections in September 2019, according to various news sources.
Despite domestic opposition, Salah’s insistence to enact new presidential elections had international support. The United States, France, and international financial institutions, such as the World Bank and International Monetary Fund, supported Salah as did important global energy companies wanting more control over the country’s energy resources. They were all anxious that a new energy law be implemented which would privatize considerable chunks of Algeria’s oil and gas industry. Indeed, Salah was their man. Like the Algerian military, these “foreign friends” feared that including the opposition into the government might compromise the new energy law’s implementation.
There were a number of approved candidates, among them a previously sacked prime minister, Abdelmajid Tebboune who Salah threw his weight behind. With the support of the Algerian military, it should be no surprise that Tebboune won the presidential elections. These elections were opposed and boycotted by the Hirak. While the elections did take place, only 40% of possible voters went to the polls, the lowest voter turnout in Algeria’s post-colonial history.
Commenting on the election, a German news source Die Zeit, put it rather cynically that “the Algerian regime should receive the Nobel Prize for electoral fraud.” Former prime minister Abdelmadjid Tebboune (one of the five candidates, all part of the old regime) allegedly won 58% of the votes and is now president. Tebboune was Salah’s choice; the race between five candidates was mere diversion.
Although he talks of national reconciliation, like Salah did, Algeria’s new president Tebboune appears to offer the opposition a few minor concessions: higher salaries, promises of improved housing and healthcare, all of which were also made by his predecessor but hardly realized. Tebboune essentially has maintained the power structure of the country with as few changes as possible.
With a very thin popular base of his own and entirely dependent on the good graces of Salah, and now those of General Saïd Chanegriha who succeeded him, Tebboune owes his entire political career to the Algerian military. How far can he stray from it? Probably not very far. With Tebboune’s election, at least for the time being, the military has once again secured its grip on power and control of Algeria’s oil wealth for the foreseeable future.
All the rest is theatrics.
The challenge for Salah and now for Chanegriha is to revise the constitution as modestly as possible without seriously challenging existing power relations. Changes as to how Algeria is governed would just be cosmetic.
Abdul Madhjid Tebboune has initiated a campaign to create a new constitution for his country, and to the degree possible, bypass and neutralize the demands of Algeria’s burgeoning protest movement.
As detailed in the Algerian press and elsewhere, Abdul Madhjid Tebboune has initiated a campaign to create a new constitution for his country, and to the degree possible, bypass and neutralize the demands of Algeria’s burgeoning protest movement. A committee of experts drawn from different Algerian university legal experts has been appointed to oversee the task.
Ideally, revising the Algerian constitution will include widespread public consultations, a vote from the Algerian parliament followed by national referendum to approve or disapprove the new constitutional format for the country. Sounds good “in principle” from a distance, but… there are worrying signs.
The new government is moving quickly to isolate the country’s broad-based opposition, known as the Hirak. Concessions to the public with perhaps a genuine democratization and new power relations are highly unlikely. The constitutional reforms appear to offer the trappings of democracy without its essence.
More worrying yet is the fact that despite the rhetoric about a “national dialogue” Tebboune has all but ignored the Hirak; its major figures are not being consulted. Worse, the Algerian repressive apparatus has become more active. Arrests and demonstration breakups are becoming more common.
There will be no new parliamentary elections prior to the constitutional reform. The old parliament dominated by figures either part of, or close to the old ruling class, will still be in the driver’s seat. Contrast that with the Tunisian elections in 2015, where prior to putting together a new constitution, parliamentary elections were held.
This is not the language of national reconciliation and dialogue with the opposition. It should surprise no one that the opposition continues to demonstrate for more far-reaching, genuine changes in the country’s body politic.
It bodes ill for the popular movement. The message is clear enough: the Algerian military is not about to share or cede power with anyone and it will not hesitate to take the necessary steps to insure its place at the top of the heap.
Difficult days loom ahead.