L'A.P.N: Constat & perspectives!
Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, le parlement actuel est loin d’être en mesure de jouer ce rôle vital qu’est le sien au vu de la composante, et surtout quand on prend en considération les mécanismes électoraux utilisés par l’ancien système pour faire élire des députés a la solde et, par-dessus le tout, sans aucune culture politique. Bouteflika, a travers le F.L.N en premier lieu avec d’autres partis, ont fait du clientélisme, de l’argent sale, de la magouille le seul moyen pour accéder au parlement. Ainsi, on a eu des députés qui n’ont aucune relation avec la politique, et encore pire qui ne pouvaient même pas nommer leur chef de bloc parlementaire. On a eu des députés qui n’avaient aucune idée sur les projets de lois en débats, mais qui jouaient le rôle que le système attendait d’eux a savoir lever la main pour faire passer des projets de lois qui ont conduit le pays vers cette ruine politique, économique, et financière.
Le truchement des urnes, la fraude électorale en général, et surtout le clientélisme et l’argent sale ont fait qu’au lieu d’avoir un parlement fort dont le rôle est de légiférer, et jouer son rôle de contre poids et garde-fou du pouvoir exécutif, on a eu un outil de propagande pour la gloire de l’image du président en premier lieu, et moyens pour faire passer les projets de lois.
Le système instauré par Bouteflika a travers ses larbins a travesti et réduit à néant le rôle de cette institution jusqu’à rendre l’hémicycle une arène de combat à la gloire de son image : De mémoire, et durant les quatre mandats successifs de Bouteflika, on n’a jamais assisté à un débat digne des représentants du peuple pour son bien et le bien du pays à chaque fois que la politique générale du gouvernement était sur la table.
De mémoire, toujours, on n’a jamais vu les différents projets de lois et autres politiques économiques déboutées par les députés du peuple bien que ces derniers laissé savoir leurs mécontentement et désapprobation des décisions des différents gouvernements une fois hors caméras. Malgré le danger des projets de lois sur la nation et sur l’intérêt du citoyen moyen, ces derniers passaient comme une lettre a la poste, car la majorité des concernés n’ont aucun sens de l’honneur, ni personnalité, et encore moins l’honnêteté et le sens du devoir. Leur souci premier fut et demeure la pérennité de leur siège respectif et les indus avantages y afférents à ce dernier!
Élever des parvenus, des incultes au rang de députés assurait au système mafieux une tranquillité et surtout une pérennité quand on sait que le fait de débouter le programme d’un gouvernement signifiait, automatiquement, la démission de ce dernier, et ipso-facto, la dissolution du parlement, ce qui revient à dire la perte de la manne pour 90 % des mercenaires de la politique.
Hormis une infime minorité de députés digne de ce nom, qui malgré vents et marrées se sont battu et débattu comme de diables pour récuser les projets de lois et politiques gouvernementale qui servaient les intérêts des pseudos hommes d’affaires et de l’oligarchie aux dépens de l’économie nationale et du bienêtre du citoyen lambda. Je cite, par la même occasion, deux députés dignes de ce nom, à savoir Messieurs Tahar Missoum, dit ‘spécifique’ et Slimane Saadaoui qui n’ont cessé de dénoncer publiquement et ouvertement les dépassements et autres agissements mafieux de leurs confrères de l’hémicycle et de l’exécutif, - il est certain que j’en oublie d’autres, mais les deux cités sont les seuls qui se sont manifesté publiquement et ouvertement.
En conclusion, la majorité des députés ont bradé leur honneur, et leur sens de l’honnêteté pour garantir la continuité de leurs petites affaires sur le dos de ceux qui leur ont confié leur voix, comme les différents gouvernements ont bradé le pays pour le compte des hommes dits d’affaires et autres oligarques.
L’aspiration d’un mandat de député, ces vingt dernières années, est devenu pour les hommes d’affaires et autres affairistes le meilleur moyen de se prémunir contre toute poursuite judiciaire pour leurs petites combines, et la route pour décrocher le plus de projets publics à travers leurs connivences avec l’exécutif en contrepartie de la fameuse ‘main levée’ lors des plénières !
Il est urgent pour le nouveau président qui, sans aucun doute, fait face a une fundula sans merci de la part de ceux qui n’ont pas intérêts a ce que le choses changent, qu’il annonce la dissolution du parlement et convoquer le corps électoral pour des élections parlementaires anticipées. Ce pas donnera une nouvelle occasion au peuple qui aura la responsabilité de bien choisir ses représentants pour une nouvelle ère de construction effective du pays.

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