Déclassification des archives de la guerre d’Algérie
L’annonce de la déclassification des archives de la guerre d’Algérie représente un événement des plus importants dans les relations Algero-Française des 60 dernières années. Alors que cet événement est salué en France comme étant une avancée majeure dans la normalisation (?) des relations entre les deux pays concernant la mémoire en particulier, et la guerre en général, donnant credit au président Français comme étant l’architecte de cette avancée historique (?) dans l’épineux dossier, la partie Algérienne, en contrepartie, s’est exprimé par le biais du premier responsable du dossier qui a laissé entendre par voie de presse que l’Algérie officielle ne voulait en aucun cas que certains archives soient du domaine publique pour , dit-on préserver la mémoire de bon nombre de personnalités officielles.
Selon des informations disponibles du côté Français,
il semble que le côté Algérien perd au change dans cette entreprise : En
effet, le chapitre qui intéresse en premier le côté Algérien a savoir le dossier
des essais nucléaires dans le Sahara restera du domaine du secret défense et
ipso-facto ne pourra être divulgué au grand public pour préserver les
informations ultrasensibles qui relèvent de la sécurité nationale de la France,
- au grand dam des Algériens qui espéraient le contraire.
Les craintes du grand déballage côté Algérien s’explique
principalement par la période couverte par les dossiers en question par la déclassification
qui s’étend de 1954 jusqu’à 1970. Cette crainte est justifiée principalement
par le contenu de certains cartons comme opérations
militaires, la
torture, mais surtout et avant tout l’infiltration du F.L.N par les
services secrets Français, - d’où la déclaration de Monsieur Chikhi concernant
le maintien, cote Algérien, de certains dossiers pour préserver la dignité et
la mémoire de certaines personnalités.
Alors que la France, et son armée franchissent le pas en acceptant d’endosser la responsabilité des actes commis durant la guerre d’Algérie, le côté Algérien semble opter pour l’opacité, le mensonge et la langue de bois. Il est bien évident qu’on n’avancera jamais tant qu’on n’aura pas fait face à nôtre histoire avec courage, honnêteté, et pragmatisme. Cette méthode de vouloir noyer le poisson est dépassée. Les nouvelles générations veulent revisiter l'histoire commune même si on doit accepter de douloureuses vérités. Pourquoi vouloir occulter les détails de faits historiques déjà connus aux millions d'Algériens. Pourquoi cette génération, qui veut maintenant garder la chape de plomb sur une grande partie de l'histoire du pays, n'a pas hésité à salir le nom, la réputation, voir la mémoire de bon nombre de leurs frères d'armes afin de les éliminer de la course au pouvoir. Certains diront que la décision de la France portant la levée du sceau du secret sur les archives de la guerre d'Algérie ne peut être fortuite considérant la situation actuelle du pays, certes on peut aisément concéder cette option tout en étant assez intelligent et mature pour faire en sorte que cette décision soit en notre faveur plutôt que le contraire à l’heure où tout le monde prône (officiels), et réclame (peuple) la transparence dans un pays de droit. Pourquoi certains de la génération d'avant l'indépendance veulent-t-ils mordicus occulter certains dossiers? De quoi ont-ils peur? Qu'ont-ils à cacher?
On comprend maintenant les raisons qui ont fait que la partie Algérienne n'a même pas daigné faire une déclaration juste après la publication du rapport de Monsieur Stora sur la mémoire. Est-ce la raison qui a fait que les deux commissions, initialement censées travailler de concert, ont préféré faire cavalier seul? Est-ce qu’on a voulu imposer à la partie Française une censure sur certains événements historiques avérés et sensiblement compromettants pour des personnalités officielles qui nous ont quittés ou toujours de ce monde!
Pour conclure, il semble que cet esprit de "tutelle" de certains anciens "maquisards" sur le peuple algérien n'est pas prêt de changer malgré le temps: Il semble que certains elements du vieux F.L.N n'arrivent pas. 60 ans après, a se détacher des vieux cliches et dogmes qui font qu'ils persistent a traiter le peuple algérien du deuxième millénaire comme étant d’analphabètes indigènes poste indépendance. Leur entêtement quant a cette logique de légitimité révolutionnaire et historique les bloque dans une ere révolue pensant que la jeunesse algérienne est incapable de faire face au grand déballage,- oubliant par la meme que de nos jours et avec toute la technologie, tout peut être a disposition en cliquant sur un simple clavier en plastique.
Salah-Eddine Chenini
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