dimanche 8 mars 2020

شاهد كيف تعامل والي ولاية مستغانم مع مواطنة زوالية



Incident de Mostaganem, entre changement & vieux réflexes!




Dans un contexte aussi critique, et pendant que le nouveau président essaye de rétablir une confiance perdue entre les pouvoirs publics et les citoyens depuis l’indépendance, Il est bien évident que certains Walis semblent déconnectés de la réalité qui les entoure dans l’Algérie de 2020, et persistent à vivre à l’ère des Bouteflika perpétuant les mêmes attitudes dégradantes en méprisantes envers les administrés.
Alors que le pays vit une situation critique à la limite de l’explosion au vu des différents problèmes économiques et sociaux, la sortie du Wali de Mostaganem est un exemple vivant du défi que Monsieur Tebboune doit relever : S’entourer d’administrateurs et de hauts commis de l’état qui soient prêts à adhérer à sa vision et à sa feuille de route.
L’attitude du wali de Mostaganem est représentative du mal qui ronge le pays depuis l’indépendance, et qui s’est aggravé depuis l’ascension de Bouteflika aux commandes du pays. Le mépris et la politique du déni du citoyen par un commis de l’état qui s’est délecté en portant atteinte à la dignité non pas d’un citoyen, mais s’est payé deux d’un seul coup sans omettre de lancer un gros mot envers tous les administrés en montant dans sa luxueuse voiture, - mise à sa disposition par l’état au frais du contribuable dont il a insulté copieusement.
Cette attitude méprisable et méprisante qui survient à peine quelques jours après la réunion formelle et solennelle des Walis avec le nouveau président durant laquelle ce dernier les a gratifiés de diatribes a propos de la gestion des affaires courantes de leurs collectivités respectives, et en leur intimant l’ordre de sortir de leur tour d’ivoire et aller à la rencontre des citoyens, nous amène à méditer sur la question des  de la coordination entre les différents pouvoirs,- législatif, exécutif, et judiciaire. Cet énième incident, si l’on peut le nommer ainsi, est une preuve supplémentaire qu’en sus d’autres cercles, le nouveau locataire d’El Mouradia fait face à une farouche résistance de la part de l’administration Algérienne qui reste le nerf de guerre de toute réforme pour sortir le pays des vielles pratiques, et avancer en sécurité sur un chemin sûre vers le développement.
Selon le communiqué rendu public, le ministre de l’intérieur, s’est dit « désavouer » toute attitude susceptible d’attenter à la dignité du citoyen émanant des agents de l’état.
« Le ministre de l’Intérieur souligne son refus et sa désapprobation totale de toute attitude susceptible d’attenter à la dignité du citoyen émanant des agents de l’état qui sont commis pour être à son service et à veiller sur ses affaires, et cela conformément au programme et aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », lit-on dans le communiqué du ministère, suite à la publication de contenus informatifs fustigeant la réaction du wali de Mostaganem en marge d’une visite sur le terrain au niveau de la wilaya.

En lisant ledit communiqué, j’ai l’impression que c’est plus par contrainte que Monsieur le ministre a émit ledit communiqué que pour réprimander un serviteur de l’état qui dépend de sa tutelle, et il est le chef hiérarchique directe. C’est à peine que le communiqué dresse les obligations d’un wali dans l’exercice de son travail.
Ce genre d’attitude représente une entrave avérée a tout développement, ou sortie de crise. Tant que des mesures drastiques, sévères, et sans compassion, on verra dans les semaines et mois à venir les mêmes attitudes et la même arrogance ce qui remettra, sérieusement, la crédibilité du nouveau président, du ministre de tutelle, et du nouveau médiateur de la république.
Il rappelle l’arrogance des anciens membres de la mafia des Bouteflika a l’instar des Ould Abess, Zoukh, Sidhoum Said, Chekim Khalil, Hadjar, Ould Kadour, et j’en passe, qui se sont dépassé dans la rapine, le déni, le mensonge, le défi, l’insulte, et l’arrogance jusqu’à causer leur perte respective, et la chute de leur « parrain » et tout son système.
Pour conclure, je préconise que les jours à venir, voir les semaines au plus tard, on apprendra que ledit wali fut démis de ses fonctions. Quelqu’un quelque part doit prendre cette décision cruciale pour la crédibilité des institutions de l’état représentées en la personne du nouveau président. Ignorer cet incident, qui je rappelle choqua les Algériens par l’audace, l’arrogance et autre défi, serait mettre en péril la stabilité de toute la nation, car au prochain écart de conduite de la part de n’importe quel symbole de l’état, le pays pourrait facilement basculer vers le désordre dont personne ne souhaite.  

Par Salah Eddine Chenini

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire