samedi 28 décembre 2019

Monsieur Tebboune nomme un universitaire au poste de Premier Ministre


La nomination du premier ministre, Monsieur Djerrad, par le président Tebboune est le début d’une nouvelle étape pour l’Algérie. Cette étape va s’avérer cruciale au vu des défis à tous les niveaux dont le nouveau premier ministre aura à relever. Cette nouvelle phase sera d’autant plus critique considérant les différents et nombreux chantiers sur le plan politique, structurel, et organisationnel dont il aura la charge.
Le nouveau locataire du Palais du Gouvernement sera confronté a une situation économique délicate, - héritage de la gestion catastrophique de l’ère Bouteflika. Nul doute que son curriculum vitae reflète des capacités sans contexte, mais son problème majeur sera indéniablement comment aller vers une feuille de route, qui vraisemblablement requiert des sacrifices si l’on veuille aller vers une réforme réelle et en profondeur de la situation économique et financière du pays dont les causes remontent à l’indépendance, et convaincre le peuple qui n’est pas prêt a faire des sacrifices.
Le problème majeur de l’Algérie, sans rentre dans les détails, on va essaye de publier prochainement des chiffres de différentes sources comme le FMI, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Économie, etc, reste que le pays depuis l’indépendance a voulu vivre au-dessus des ses moyens réels.
D’après le Fond Monétaire International, l’incertitude politique devrait entraîner un ralentissement du secteur hors hydrocarbures en 2019. Des dirigeants d’entreprises de divers secteurs ont été arrêtés dans le cadre d’enquêtes sur des affaires de corruption, ce qui a eu pour effet de perturber l’économie en raison de changements soudains dans la direction et la supervision de ces entreprises, ainsi que de l’incertitude planant sur les investissements.
Sur le plan extérieur, le déficit du compte courant devrait se creuser pour atteindre 8,1 % du PIB, principalement en raison d’un déficit commercial nettement plus important. La découverte récente d’un nouveau champ gazier laisse entrevoir un rebond de la production et des exportations de gaz, mais uniquement à moyen terme, et si et seulement si le cadre d’investissement dans les hydrocarbures s’y prête.
Cette bride de vecteurs qui vont planer sur les échéances a court et moyens terme, vont être déterminant dans l’entame de cette nouvelle phase de l’Algérie post Bouteflika.
Une chose est certaine, peu importe le nom et les qualifications de la nouvelle composante du gouvernement, ça va de soi si toutes les composantes de la société ne s’alignent pas et ne s’engagent pas dans une dynamique d’ajustement et de changement, le pays sera toujours au même point structurel, et dans une crise sans précédent sur le plan économique ce qui mènera vers une situation sociale et politique difficile, - ce que personne ne souhaite.
Une conclusion sur le plan politique s’impose cependant : Il est évident que le fait que le nouveau président ait fait appel a un académique pour prendre en charge le gouvernement, est un signe clair que le modèle politique classique est dépassé. Les partis politiques semblent mis à l’écart par le nouveau président ce qui augure d’une nouvelle configuration politique nationale. Il semble que le nouveau président ait apprit la leçon, et ne va pas mettre sa confiance dans les partis politiques dont la quasi-totalité furent responsables, sinon partie prenante dans le chaos politique et surtout économique du pays.
Faire appel a la matière grise est déjà de bon augure pour l’avenir.

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