mercredi 14 juillet 2021

 


Cours 101  de M. Ghozali sur le « pouvoir occulte »

 


C’est quand même hilarant de voir la débauche morale et intellectuelle de certains anciens hauts commis de l’état qui sortent à tour de rôle de leur retraite dorée, la plupart du temps d’outre-mer, pour s’inventer « objecteurs de consciences ».

C’est ainsi qu’en date du 13 Juillet 2021, la presse dans son ensemble se fait le relai de la déclaration de Monsieur Ghozali, premier ministre de son état de 1991 à 1992, nous fait un cours 101 du pouvoir et les mécanismes occultes qui le régissent depuis des décennies.

De telles déclarations sont, de nos jours monnaies courantes avec l’ouverture des canaux d’expressions sur la toile, les réseaux sociaux en particulier, de la part du citoyen lambda  et / ou  d’opposants qui n’ont jamais trempé dans des affaires scabreuses, ou qui n’ont jamais fait partie du système. Mais quand des anciennes figures du système, et de premier plan, osent faire de telles sorties médiatiques, ça ne fait que rajouter tout le discrédit sur leur personne.  

C’est ainsi que Monsieur Ghozali nous gratifie d’une nouvelle en prime qui veut que le système en Algérie ait deux facettes distinctes l’une apparent et l’autre occulte.  Peu importe la véracité de ses déclarations, il est parmi les personnalités politiques qui, s’ils ont encore un tant soit peu de dignité et d’honneur, ne doivent en aucun cas se prononcer sur cette question en particulier. Les Algériens n’ont pas oublié que Monsieur Ghozali a fait partie du système qu’il discrédite aujourd’hui en dénonçant ses mécanismes. Quelle crédibilité Monsieur Ghozali souhaiterait avoir après avoir, pendant de longues années, fait partie  du même système dont il dénonce aujourd’hui !

On se doit de rappeler a Monsieur Ghozali qu’il fut chef du gouvernement, et qu’il a eu à organiser les premières elections legislatives pluralistes, puis  membre du H.C.S qui fut a l'origine de l'interruption du processus electoral de 1991.

Je ne souhaite pas aborder la question du F.I.S, mais juste rappeler a Monsieur Ghozali qu’il fut « à la solde » des militaires qui, apparemment et selon ses dires, lui intimèrent l’ordre d’appliquer la feuille de route de cette époque,- que les Algériens ne pourront oublier pour les raisons que l’on connait. Monsieur Ghozali fut dans le sérail depuis 1962, en sa qualité de membre de C.A de l’organisme Franco-Algérien de la valorisation des richesses du sous-sol Algérien (?). Cette longévité le place comme la personnalité, encore vivante, qui aura passé le plus de temps dans les dédales du système.

Quand Monsieur Ghozali parle de la complicité des politiques dans le cadre d’un contrat tacite pour créer ce système occulte, il ne peut s’exclure de cette équation au vu des longues années durant lesquelles il occupa des postes de premier plan au sommet de l’état. Par conséquent, Monsieur Ghozali est partie prenante, et sa responsabilité ne peut qu’être engagée dans ce qu’il appelle la transaction entre les politiques et « l’institution militaire ».

Monsieur Ghozali aurait mieux fait de garder le silence sur ce sujet en particulier pour au moins ne pas égratigner le peu de crédibilité qui caractérise son parcours de cadre du fleuron de l’économie nationale, - Sonatrach.

Quand on vit dans une maison en verre, on évite de jouer avec des pierres : On ne peut garder sa crédibilité, coopter avec le système, puis le dénoncer quelques années par la suite.

©Salah-Eddine Chenini

 

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