Cours 101 de M. Ghozali sur le « pouvoir occulte »
C’est quand
même hilarant de voir la débauche morale et intellectuelle de certains anciens hauts
commis de l’état qui sortent à tour de rôle de leur retraite dorée, la plupart
du temps d’outre-mer, pour s’inventer « objecteurs de consciences ».
C’est
ainsi qu’en date du 13 Juillet 2021, la presse dans son ensemble se fait le
relai de la déclaration de Monsieur Ghozali, premier ministre de son état de
1991 à 1992, nous fait un cours 101 du pouvoir et les mécanismes occultes qui
le régissent depuis des décennies.
De telles
déclarations sont, de nos jours monnaies courantes avec l’ouverture des canaux
d’expressions sur la toile, les réseaux sociaux en particulier, de la part du
citoyen lambda et / ou d’opposants qui n’ont jamais trempé dans des
affaires scabreuses, ou qui n’ont jamais fait partie du système. Mais quand des
anciennes figures du système, et de premier plan, osent faire de telles sorties
médiatiques, ça ne fait que rajouter tout le discrédit sur leur personne.
C’est
ainsi que Monsieur Ghozali nous gratifie d’une nouvelle en prime qui veut que
le système en Algérie ait deux facettes distinctes l’une apparent et l’autre
occulte. Peu importe la véracité de ses déclarations,
il est parmi les personnalités politiques qui, s’ils ont encore un tant soit
peu de dignité et d’honneur, ne doivent en aucun cas se prononcer sur cette
question en particulier. Les Algériens n’ont pas oublié que Monsieur Ghozali a
fait partie du système qu’il discrédite aujourd’hui en dénonçant ses mécanismes.
Quelle crédibilité Monsieur Ghozali souhaiterait avoir après avoir, pendant de
longues années, fait partie du même système
dont il dénonce aujourd’hui !
On se doit de rappeler a Monsieur Ghozali qu’il fut chef du gouvernement, et qu’il a eu à organiser les premières elections legislatives pluralistes, puis membre du H.C.S qui fut a l'origine de l'interruption du processus electoral de 1991.
Je ne
souhaite pas aborder la question du F.I.S, mais juste rappeler a Monsieur
Ghozali qu’il fut « à la solde » des militaires qui, apparemment et
selon ses dires, lui intimèrent l’ordre d’appliquer la feuille de route de
cette époque,- que les Algériens ne pourront oublier pour les raisons que l’on
connait. Monsieur Ghozali fut dans le sérail depuis 1962, en sa qualité de
membre de C.A de l’organisme Franco-Algérien de la valorisation des richesses
du sous-sol Algérien (?). Cette longévité le place comme la personnalité,
encore vivante, qui aura passé le plus de temps dans les dédales du système.
Quand
Monsieur Ghozali parle de la complicité des politiques dans le cadre d’un
contrat tacite pour créer ce système occulte, il ne peut s’exclure de cette équation
au vu des longues années durant lesquelles il occupa des postes de premier plan
au sommet de l’état. Par conséquent, Monsieur Ghozali est partie prenante, et
sa responsabilité ne peut qu’être engagée dans ce qu’il appelle la transaction
entre les politiques et « l’institution militaire ».
Monsieur
Ghozali aurait mieux fait de garder le silence sur ce sujet en particulier pour
au moins ne pas égratigner le peu de crédibilité qui caractérise son parcours
de cadre du fleuron de l’économie nationale, - Sonatrach.
Quand on vit
dans une maison en verre, on évite de jouer avec des pierres : On ne peut
garder sa crédibilité, coopter avec le système, puis le dénoncer quelques années
par la suite.
©Salah-Eddine Chenini
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