La saga Djabelkheir
Considérant l’intérêt grandissant autour de
l’évolution dangereuse de l’affaire de Monsieur Djabelkheir, je me permets de mettre
mon grain de sel concernant l’état des lieux en termes de liberté de pensée, et autre liberté
de parole en général.
La nouvelle condamnation que nombre d’internautes
semble approuver est une escalassions dangereuse du système judicaire en termes
de liberté en général. Commente aspirer a ce que l’élite puisse être la
locomotive de toute une société si on brime leur droit à parler et à penser en
toute liberté.
Je
trouve déplorable le fait que tout le monde dans l’Algérie de 2021 dont la
ferveur pour des concepts de "liberté", " démocratie",
" primauté du civil sur le militaire" semble ancrée plus que jamais, on
n’arrive toujours pas à se détacher de nos sentiments par rapport à certaines
habitudes de pensée dès qu’une personne ose émettre un avis qui ne va pas dans
le sens de la pensée unique et autre vision collective.
D’après les réactions des internautes sur
le cas de Monsieur, on oublie tout ce dont ce mouvement du 22 février aspire à
réaliser à savoir l'évolution à travers l’abolition de la pensée unique, la
coupure avec les vielles méthodes qui ont brimé la liberté de pensée et toute
forme de liberté de parole. J’ai la nette impression que la majorité de mes
compatriotes a tendance à confondre "révolution" et "
évolution", et ma foi dans notre cas nous avons plus un besoin vital pour
le deuxième concept. J'ai sporadiquement entendu Monsieur Djabelkheir, et quelquefois
je peux ne pas être d'accord avec ses idées sans pour autant le dénigrer ou le
juger au bûcher.
On doit apprendre à respecter l'avis et
l'avis contraire : On peut débattre de sujets dit « tabous » en
étayant nos points de vue par des arguments à charge ou à décharge. On doit impérativement
avoir cette ouverture pour écouter en profondeur le discours de nos vis-à-vis
sans sauter aux conclusions en nous cloitrant dans nos dogmes. On doit
apprendre à élaborer des méthodes basées sur le principe de la thèse et de l’antithèse.
L’annonce de la peine de trois années d’emprisonnement
pour je cite » atteintes aux préceptes de l’Islam » est une nouvelle
preuve que le système au même titre que la société n’est pas encore au point d’adopter
une approche scientifique en matière de débats et échange sur des thèmes précis;
dès qu’un sujet en rapport avec la religion est abordé, nos vieux réflexes
refont surface menant à une condamnation pure et simple des auteurs. Je trouve
que cette peine est un signe qui nous prouve que le système est cloîtré dans ce
réflexe de nourrir le dogme : Ce Monsieur a exprimé son idée en se basant,
selon ses dires, sur des recherches académiques! À ma connaissance, il n'a
jamais fait du prosélytisme ou appelé les fidèles à enfreindre une quelquonque
lois canonique : Condamner un universitaire pour ses idées est une preuve que
certaines mentalités sont toujours prisonnières de façons de faire séculaires!
On doit sous peine de disparaitre, apprendre a communiquer en se détachant de
nos sentiments, et nous libérant des dogmes qui nous ralentissent. On peut
aisément être un croyant pratiquant tout en se donnant le droit de penser et de
remettre en question certains préceptes dans le but de comprendre.
On
doit abolir cette idée préconçue que dès lors qu'une personne débattre de
sujets religieux, on doit automatiquement et indéniablement le juger comme apostat!
J'ai suivi le débat sur le jeûne durant le mois sacré du Ramadan, et si je me rappelle c'était dans un cadre d'une émission sur un plateau d'une chaîne privée, autour d'une table de discussion : Le monsieur faisait face à deux autres personnalités qui n'étaient pas de son avis, et ma foi j'ai vu et entendu un débat sur la question en toute quiétude avec des arguments de part et d’autre. Pourquoi juger un homme pour son idée qui ne va pas dans le sens de la majorité dans un pays dont les officiels se targuent d'avoir instauré toute les formes possibles et inimaginables de liberté, - dont la sacrosainte des libertés : Celle de pouvoir exprimer ses idées en toute liberté! Si on tient rigueur à Monsieur Djabelkheir, dans ce cas, et puisqu'il s'agit d'un pays de droit et de droiture, on doit juger par la même le directeur de la chaîne de télévision, l'animateur, le directeur de la programmation, le réalisateur, le producteur, et les autres invités qui ont participé à ce blasphème, sans oublier l'organe de régulation et le ministre de la communication qui ont autorisé et qui n'ont pas su réagir après la diffusion de l'émission!
On ne peut aucunement défragmenter la liberté selon nos gouts et orientations politiques, philosophiques, ou idéologiques: La liberté est un ensemble monobloc dont tout le monde a droit sans distinction.
Si l'on veut réellement faire avancer notre pays, on doit apprendre à être plus
pragmatique, respectueux de l'avis et de son contraire, et surtout apprendre à
nous respecter blés uns les autres,- autrement tout ce mouvement ne sera que
perte de temps!
©Salah-Eddine Chenini
https://latribun.blogspot.com/
Monsieur Djabelkhir,demanda simplement le débat et on le lui a refusé pa s simplement mais on l'a condamné à la prison pour trois ans fermes.on est dans une dictature pure et simple.
RépondreSupprimerMalheureusement, c'est la fuite en avant pour détourner l'attention du simple citoyen de la faillite du système qui semble inapte a régler les problèmes quotidiens du citoyen lambda
SupprimerMerci pour votre contribution. Je ne suis pas d'accord avec la citation de Noam chomsky. Je pense que l'appel à la mort n'est pas une expression. Un assassin n'a pas le droit à la parole. C'est parce que "Les droits de l'homme" ne font pas cette distinction que ses adeptes se sont trouvé aux côtés des bourreaux. Oui à l'expression non à l'appel au meurtre
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