jeudi 21 mai 2020





''Ou va le pays''? : L’Éternelle question!





Le titre de cette publication nous renvoie à cette question phare de feu Boudiaf qui posa la même question à un moment ou le pays semblait vacillait entre islamisme aveugle et faillite politique.
En passant en revue la presse nationale ces deux derniers jours, je fus plus étonné des événements sur la scène nationale à l’ère de la pandémie : Hormis le traitement réservé par les différents mass-médias, tous bords confondus, des décisions prises par l’exécutif sans parler de l’éternel problème de la communication d’une instance aussi importante que le service de communication de la présidence de la république.

Le premier gros point d’interrogation est sans conteste les publications sur le site officiel de la présidence de la république dont les édimestres firent étalage de toute l’incompétence possible en publiant des diatribes en bonnes et due forme à l’encontre d’un certain Monsieur Mohamed Larbi Zitout : La publication en question resta vingt-quatre heures pour être effacée par la suite. Le citoyen lambda a certainement raté cette énormité en matière de communication, ce qui ne fut pas le cas pour les spécialistes de la communication et autres observateurs de la scène politique nationale. Peu importe ce que l’on pense du personnage, Monsieur Zitout, n’empêche que la plus haute instance du pays vient de lui donner une encart publicitaire énorme pour sa crédibilité dont lui-même ne s’attendait surement pas. Alors que le but initial était visiblement une attaque pour le diaboliser, la maladresse des responsables du site de la présidence, excusez du peu, ont donné une fleur inespérée à l’intéressé au niveau de la communication, renforçant du coup son image. Ce cafouillage médiatique nous amène à se poser la question sur les compétences en charge de gérer un site aussi sensible que le site officiel de la présidence.

En recoupant les brides d’informations, diffusées par les chaines spécialisées privées et publiques, je ne puis, certainement à l’image de la majorité de mes concitoyens, comprendre la ligne de conduite du gouvernement qui ne cesse de nous gratifier de décisions tantôt bizarres, tantôt contradictoires.  La liste des déclarations somme toute farfelues de l’exécutif ne cesse de s’allonger en commençant par le dé-confinement partiel durant les deux jours de l’Aïd, - annonçant la fin du mois sacré du Ramadhan. D’une part, le ministre de la santé n’a cessé de communiquer sur l’importance vitale du confinement comme seul moyen d’aplatir la courbe de la propagation du virus, et d’une autre on nous annonce que la population pourra avoir une exemption durant les deux jours de l’Aïd comme si le virus observera une trêve durant ces deux jours. On ne peut passer à coté de la décision d’obliger le port de la bavette dans les lieux publiques sans pour autant assurer une disponibilité, et surtout garantir un contrôle drastique de la spéculation des prix des fameux masques, - quand on sait que la majorité de la population qui exerce des métiers autonomes et les journaliers sont sans revenu, - abandonnés à leur sort.

Le plus frappant dans cette décision d’autoriser le dé-confinement est le fait qu’elle émane du haut conseil de sécurité, composé en majorité de hauts gradés de la grande muette, alors que le premier ministre et son ministre de la santé sont pour le maintien du confinement, de même que la plus haute instance de la santé qui chapeaute la situation sanitaire et la gestion de la pandémie. La question qui reste en suspend est pourquoi le haut conseil de sécurité s’immiscerait-il dans une décision qui relève de l’exécutif et des spécialistes de la santé?
    
Une énième interrogation qui ne trouve pas de réponse reste les chiffres diffusés par les différents portes parole officiels. En effet, en regardant les images sur les J.T de centaines de gens à quelques centimètres de distance sur les marchés ou dans les rues pour leurs emplettes quotidiennes, ce qui est le cas d’ailleurs des différents ministres lors des points de presse ou lors de leurs sorties sur le terrain ce qui est loin d’être le bon exemple pour les administrés, on s’étonne que le nombre de citoyens infectés reste relativement bas. La manière d’exposer les chiffres est loin d’être claire car d’une part on annonce une centaine de nouveaux cas, mais le nombre total stagne aux environs de 5000, puis on clore chaque point de presse par un chiffre effarant, le double, du nombre global de malades.

En conclusion, tout Algérien qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays n’a que ce souhait que le pays tout entier passe à travers cette épreuve avec le moins de dégâts possible. Nos publications ne sont pas le signe d’une haine envers notre pays d’origine : Loin de là, c’est un signe que l’on reste viscéralement attachés au pays qui nous vu naître, au pays qui nous a donné l’éducation, et qui a fait de nous ce que l’on est aujourd’hui. On n’a aucune prétention d’être le tuteur de qui ce soit. Nos publications reflètent cette rage en nous à cause de la mauvaise gestion qui qui ruinent un potentiel inestimable d’un peuple qui peut réaliser des miracles.

Salah-Eddine Chenini

2 commentaires:

  1. Certainly worse from the outside...Thank you S.C

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  2. You're welcome...Yes indeed, you're right to say that it is worse from an outside perspective. Our heart is bleeding to say what's happening right now. I am afraid what's coming is even bitter. Let's hope that we'll get over it.

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