''Ou va le pays''? : L’Éternelle question!
Le titre de cette publication
nous renvoie à cette question phare de feu Boudiaf qui posa la même question à
un moment ou le pays semblait vacillait entre islamisme aveugle et faillite
politique.
En passant en revue la presse
nationale ces deux derniers jours, je fus plus étonné des événements sur la scène
nationale à l’ère de la pandémie : Hormis le traitement réservé par les différents
mass-médias, tous bords confondus, des décisions prises par l’exécutif sans
parler de l’éternel problème de la communication d’une instance aussi
importante que le service de communication de la présidence de la république.
Le premier gros point d’interrogation
est sans conteste les publications sur le site officiel de la présidence de la république
dont les édimestres firent étalage de toute l’incompétence possible en publiant
des diatribes en bonnes et due forme à l’encontre d’un certain Monsieur Mohamed
Larbi Zitout : La publication en question resta vingt-quatre heures pour être
effacée par la suite. Le citoyen lambda a certainement raté cette énormité en
matière de communication, ce qui ne fut pas le cas pour les spécialistes de la communication
et autres observateurs de la scène politique nationale. Peu importe ce que l’on
pense du personnage, Monsieur Zitout, n’empêche que la plus haute instance du
pays vient de lui donner une encart publicitaire énorme pour sa crédibilité
dont lui-même ne s’attendait surement pas. Alors que le but initial était
visiblement une attaque pour le diaboliser, la maladresse des responsables du
site de la présidence, excusez du peu, ont donné une fleur inespérée à l’intéressé
au niveau de la communication, renforçant du coup son image. Ce cafouillage médiatique
nous amène à se poser la question sur les compétences en charge de gérer un
site aussi sensible que le site officiel de la présidence.
En recoupant les brides d’informations,
diffusées par les chaines spécialisées privées et publiques, je ne puis,
certainement à l’image de la majorité de mes concitoyens, comprendre la ligne de
conduite du gouvernement qui ne cesse de nous gratifier de décisions tantôt bizarres,
tantôt contradictoires. La liste des déclarations
somme toute farfelues de l’exécutif ne cesse de s’allonger en commençant par le
dé-confinement partiel durant les deux jours de l’Aïd, - annonçant la fin du
mois sacré du Ramadhan. D’une part, le ministre de la santé n’a cessé de
communiquer sur l’importance vitale du confinement comme seul moyen d’aplatir
la courbe de la propagation du virus, et d’une autre on nous annonce que la
population pourra avoir une exemption durant les deux jours de l’Aïd comme si
le virus observera une trêve durant ces deux jours. On ne peut passer à coté de
la décision d’obliger le port de la bavette dans les lieux publiques sans pour
autant assurer une disponibilité, et surtout garantir un contrôle drastique de
la spéculation des prix des fameux masques, - quand on sait que la majorité de
la population qui exerce des métiers autonomes et les journaliers sont sans revenu,
- abandonnés à leur sort.
Le plus frappant dans cette décision
d’autoriser le dé-confinement est le fait qu’elle émane du haut conseil de sécurité,
composé en majorité de hauts gradés de la grande muette, alors que le premier
ministre et son ministre de la santé sont pour le maintien du confinement, de
même que la plus haute instance de la santé qui chapeaute la situation sanitaire
et la gestion de la pandémie. La question qui reste en suspend est pourquoi le
haut conseil de sécurité s’immiscerait-il dans une décision qui relève de l’exécutif
et des spécialistes de la santé?
Une énième interrogation qui ne
trouve pas de réponse reste les chiffres diffusés par les différents portes
parole officiels. En effet, en regardant les images sur les J.T de centaines de
gens à quelques centimètres de distance sur les marchés ou dans les rues pour
leurs emplettes quotidiennes, ce qui est le cas d’ailleurs des différents ministres
lors des points de presse ou lors de leurs sorties sur le terrain ce qui est
loin d’être le bon exemple pour les administrés, on s’étonne que le nombre de citoyens
infectés reste relativement bas. La manière d’exposer les chiffres est loin d’être
claire car d’une part on annonce une centaine de nouveaux cas, mais le nombre
total stagne aux environs de 5000, puis on clore chaque point de presse par un
chiffre effarant, le double, du nombre global de malades.
En conclusion, tout Algérien qu’il
soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays n’a que ce souhait que le pays tout
entier passe à travers cette épreuve avec le moins de dégâts possible. Nos publications
ne sont pas le signe d’une haine envers notre pays d’origine : Loin de là,
c’est un signe que l’on reste viscéralement attachés au pays qui nous vu naître,
au pays qui nous a donné l’éducation, et qui a fait de nous ce que l’on est
aujourd’hui. On n’a aucune prétention d’être le tuteur de qui ce soit. Nos publications
reflètent cette rage en nous à cause de la mauvaise gestion qui qui ruinent un
potentiel inestimable d’un peuple qui peut réaliser des miracles.
Salah-Eddine Chenini
Certainly worse from the outside...Thank you S.C
RépondreSupprimerYou're welcome...Yes indeed, you're right to say that it is worse from an outside perspective. Our heart is bleeding to say what's happening right now. I am afraid what's coming is even bitter. Let's hope that we'll get over it.
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