La justice socle de la société
Apparemment certains magistrats ne peuvent se détacher de leurs vieux réflexes ce qui fait qu’ils prennent la justice pour un jouet dont ils peuvent en disposer à leur guise.
Je voulais
revenir sur l’information dont les médias nationaux ont relayé durant cette fin
de semaine à propos de la mise sous mandat de dépôt de Monsieur Rebouh Haddad,
un des frères de l’ancien patron du F.C.E, et surtout un des associés de
l.E.R.T.B.H.
Une nouvelle
fois, faut-il rappeler que le groupe des frères Haddad emploie 17000 algériens que
certains magistrats semblent vouloir mettre en faillite coûte que coûte par
esprit de revanche.
Jusqu’à la, la
dépêche semble des plus ordinaires, mais le modus operandi de certains
magistrats semble indiquer que malgré la conjoncture, il semble que les vieux
réflexes et autres pratiques ont la peau dure. En effet, en passant en revue
l’information, j’ai pu comprendre que le mis en cause fut embarqué par la
gendarmerie nationale qui l’a présenté au procureur, qui a son tour a ordonné
sa mise sous mandat de dépôt pour je cite « …Incitation a des
attroupements dans le but de manifester, financement d’attroupements, atteinte
a l’unité nationale, et pour conclure falsification de documents officiels et
bancaires.
Certains vont
certainement dire qu’au vu de son rang et surtout au su de son nom de famille,
il mérite ce qu’il lui arrive. N’empêche qu’il reste un citoyen algérien qui
fait face a la justice de son pays, et de ce fait cette dernière doit le
traiter en toute impartialité sans distinction aucune.
L’essence même
de cet extraordinaire mouvement, initié au départ par les étudiants en médecine
bien avant le 22 février faut-il le rappeler, ainsi que ses objectifs ultimes
restent la fondation d’un pays de droit dans lequel chaque prévenu sera traité
avec justesse et équité.
Le mouvement populaire aspire à une justice souveraine, libre, et libérée du dictât des politiques et encore plus des militaires.
Le mouvement populaire aspire à une justice souveraine, libre, et libérée du dictât des politiques et encore plus des militaires.
Je fus
interpellé par les griefs retenus contre Monsieur Rebouh Haddad qui semblent
renforcer l’idée que le système judiciaire est toujours sous le joug des forces
occultes qui dirigent le pays. Après avoir incarcéré les Tabbou, Boumala,
Belarbi, et Bouragraa, pour ne citer que les plus médiatisés, le système continue
à aller dans l’excès en matière de manipulation. On a bien vu ces derniers
jours, suite a la libération de Monsieur Boumala, que le système judiciaire a
mis « dans l’ombre, de façon arbitraire cet homme, tout comme ceux libérés
avant lui, pendant sept longs mois pour arriver à un non-lieu, - comme si rien
ne s'est passé.
L’absurdité de
la mise en accusation dans le cas de Monsieur Rebouh est telle que j’ai honte
pour les magistrats qui persistent dans leurs pratiques archaïques malgré le
vent de changement qui souffle sur le pays. Le Premier chef d’accusation est :
« …incitation à des attroupements sur la voie publique dans le but de
manifester… » : En lisant ce chef d’accusation, je ne puis m’empêcher
de penser que lui en vouloir pour ce grief reviendrait à donner un constat
d’infraction pour excès de vitesse pendant d’une course de Formule 1.
En effet,
comment expliquer que le système en général, et la justice en particulier
assiste docilement à une kermesse hebdomadaire de manifestations durant lesquelles
des centaines de milliers de citoyens prennent la voie publique pour crier à
gorge chaude leur hostilité envers le système et envers ses sbires tout en demandant
une refonte du système, mais on fait arrêter cet homme pour des faits similaires.
Le deuxième
grief retenu contre M. Rebouh est, selon les informations relayées, est
financement d’attroupement a des fins de manifestation. Je souhaiterai que ceux
qui émis le mandat de dépôt nous éclairer comment ils ont pu avoir
l’information et surtout les preuves à charge dudit financement. Je ne voudrais
même pas évoquer les autres charges qui pèsent sur ce prévenu à savoir
falsification de documents officiels et bancaires. La question qui se pose est
la suivante : Pourquoi cet homme et pourquoi à ce moment précis?
Il fort probable
que certains vont trouver cette publication étrange, mais si l’on aspire à
l’édification d’un pays de droit dans lequel la justice est aveugle dans le
traitement des prévenus, loin de toute manipulation politique ou autre, on doit
dénoncer ce type de modus operandi peu importe le nom de la
« victime », ou de son passé, voir de ses méfaits.
La justice doit
être le socle sur laquelle la nouvelle république doit reposer. Elle doit être
libérée de toute influence partisane et à l’abris de toute manipulation
politique.
Tout citoyen a
droit a une justice impartiale et juste loin de toute considération de son
passé : La justice droit se conformer aux infractions et autres méfaits
qui lui sont reprochés sans plus. Les articles obsolètes qui remontent aux
années 60 dont la raison d’être à la base fut l’intimidation et la mise sous
bâillon des adversaires et autres opposants politique des hommes forts post
putsch 1965 doivent impérativement être rayés du code pénal.
Il est grand
temps d’arrêter cette mascarade de la justice. Ce que les anciens privilégiés du
clan Bouteflika subissent aujourd’hui peut se répéter avec n’importe quel autre
citoyen moyen tant que certains n’auront pas compris qu’on ne peut avoir une
justice à deux vitesses!
En guise de
conclusion, cette publication n'est en aucun cas un plaidoyer en faveur du frère
de l’ancien patron du F.C.E, mais une rage contre les pratiques mafieuses des
caciques du système.
"Gouverner, c’est maintenir les balances de la justice égales pour tous."
Roosevelt
Par Salah Eddine Chenini
Par Salah Eddine Chenini
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