mardi 10 mars 2020




Civils vs. Militaires: La genèse du mal de l’Algérie.

  L’image contient peut-être : 9 personnes, personnes debout et costume

Certes, les figures historiques sur cette photo furent les pionniers de l’Algérie moderne, mais si l’on regarde notre histoire avec un œil critique, et honnête, et si l’on veuille faire face à notre histoire avec objectivité et pragmatisme, on  arrivera à la vérité que ces mêmes personnalités se sont entre-tuées pour s’accaparer le pouvoir bien avant l’indépendance.
Frères d’armes avant le début de la révolution, ils se sont laissé emporter par l’ivresse du pouvoir. La majorité d’entre eux ont passé la révolution dans l’opulence et le confort en dehors des frontières pendant que d’autres se sont battus dans les maquis ou étaient occupes a amasser les fonds pour supporter la révolution. D’autres a l’instar de feu Zeghar, se démêlaient comme des diables pour nourrir approvisionner les maquisards en armes et munitions.

Bien avant l’indépendance, le problème qui range le pays en 2020, à savoir la fameuse légitimité historique et révolutionnaire, et surtout, la primauté du militaire sur le politique, fut initiée par certains, que dieu ait leur âme respective après tout, afin d’éliminer les concurrents et assoir leur mainmise sur le jeune pays. Des 1956 / 57, les divergences et animosités entre les frères d’hier   était déjà avérée, et les premiers coups bas dépassaient les simples querelles pour aboutir aux éliminations physiques tellement les enjeux étaient énormes, et les appétits grandissants.

Le premier, et surement le plus frappant qui allait façonner l’image et le cours des événements de l’Algérie jusqu’à nos jours, fut sans conteste la fusion opérée par feu Abdelhamid Boussouf de sa Direction Centrale des Liaisons Générales ( DCLG), plus tard devenu Ministère des Liaisons Générales et des Communications ( MLGC), avec le Ministère de l’Armement et du Ravitaillement Général (MARG) et l’effacement de son patron un certain Mahmoud Cherif. Cette fusion donna le coup d’envoi de la tradition de la mainmise d’une seule personne sur un ou des secteurs vitaux du pays, - nous y reviendrons avec une analyse plus approfondie.  

Cette image représente dans sa symbolique la composante de l’Algérie moderne : On a cote a cote le civil et le militaire. Il faut rappeler que le civil est celui qui a mit les fondations de la révolution Algérienne, alors que le militaire a détourné l’essence et les principes du soulèvement armée contre l’occupation Française.

Quand on observe bien la photo en question, on se rend compte du gâchis causé par l’appétit vorace des militaires en éliminant les Krim, Abane, Bentobal, Khider, et en mettant hors-jeu Boudiaf, Abess. Boussouf en payera les frais en personne   puisqu’il sera écarté, sous peine d’être éliminé, par son fidèle lieutenant un certain Boukharouba.

Pour conclure, et surtout pour éviter tout amalgame, personne ne remet ne cause le rôle de chacun dans l’effort de guerre d’une façon ou d’une autre, et  l‘édification  des institution futures. Une chose est certaine en revanche, nous devons, pour les nouvelles générations, effacer toute forme de dogme de notre logique, et revoir notre histoire en face et sans censure pour avancer sereinement vers un avenir solide bâti sur de bonnes bases.

Une analyse de cette période à venir.

Salah Eddine Chenini


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire