Quand l'intelligence répond de fort belle manière a l’intolérance
Salut
Richard,
Une fois de plus, tu nous gratifies d’un texte dans lequel tu uses d’un
argumentaire fallacieux. Dans ce texte, tu m’attribues des idées qui sont à
mille lieues de mes positions réelles, tout en les assimilant à celles de
femmes niaises
et stupides.
et stupides.
Je vais donc répéter: ma position n’a jamais été de défendre le
voile comme tu le prétends, mais bien de défendre la liberté des femmes de
choisir de quelle façon elles veulent se vêtir. Ça implique de ne PAS se faire
imposer le port du voile. Je répète aussi qu’on peut tout à fait critiquer – et
même haïr – ce vêtement, mais que cela ne justifie pas qu’on canalise cette
haine vers les femmes qui le portent.
Mais, fidèle à tes habitudes, tu écartes les nuances qui desservent ton propos.
Depuis 2013, tu n’as cessé de chercher à me léser. Comme tu es
toi-même moins niais que certains le pensent, tu as compris assez vite que ce
sont précisément les femmes comme moi qu’il fallait décrédibiliser, puisque je
n’ai rien du cliché de la femme voilée intégriste et aliénée que tu entretiens
avec acharnement.
Depuis 2013, tu n’as cessé de chercher à me léser.
Tu le sais bien que je ne suis pas tellement différente d’une
autre Québécoise. Et ça, ce n’est pas bon pour ton fonds de commerce.
Le texte dans lequel tu me mentionnes m’a d’abord fâchée. Je ne le cache pas. Je suis fâchée et dégoûtée de la malhonnêteté continuelle de tes attaques.
Mais rapidement, la colère a laissé place à la pitié. Après tout,
ta position n’a rien d’enviable.
Tu es victime de ta haine envers celles et ceux qui sont
différent.es de toi.
Victime de ta lecture simpliste du monde.
Victime de tes stéréotypes.
Victime de ta fermeture.
Victime de ton incapacité à penser la complexité humaine et
sociale.
Alors que tu as toutes les ressources nécessaires pour enlever tes
œillères, tu t’accroches hargneusement à des raisonnements faciles et
dichotomiques.
On pourrait en rire si tes tribunes n’étaient pas aussi nombreuses
et n’avaient pas une aussi grande portée. On pourrait ignorer ton œuvre si on
ne vivait pas à une époque où la haine anti-musulman.e est à ce point
omniprésente et où ses conséquences sont si dévastatrices.
De manière générale, je m’explique bien mal le plaisir sournois
que tu sembles prendre à ‘varger’ encore et encore sur des
groupes marginalisés au Québec.
Qui profite de la confusion que tu contribues à entretenir?
Pour ma part, je ne prétends pas être parfaite, ni à l’abri de la
critique. Loin de là. Mais je tente de ne pas m’enfermer dans des certitudes,
d’être à l’écoute, de rectifier mes propos quand c’est nécessaire.
Je cherche sans cesse à approfondir mes réflexions et à tenir
compte des différentes couches de complexité qui caractérisent les
réalités sociales et individuelles sur lesquelles je me prononce. La question
du voile ne fait pas exception: elle est complexe.
Et ma pensée sur le sujet est infiniment plus profonde, étoffée et
nuancée que tu ne le prétends.
Alors non, je ne me trouve ni niaise ni stupide. Et je crois que
toi non plus. C’est bien pour cela que ma présence t’importune autant.
Dalila Awada
Dalila Awada que
j'admire profondément depuis toujours, remets à sa place ce raciste xénophobe
de Richard Martineau un chroniqueur du JDM de Québécor dont Radio-Canada dirait
assurément qu'il ne remplit pas les standards de compétences et de rigueur nécessaire
pour se qualifier en tant que journaliste chroniqueur de leur station. Dalila
Awada nous en donnes ici les raisons. J'ai adoré lire cet article et j'espère
que ce sera la même chose pour vous.
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