jeudi 24 août 2023

 

BRICS: l'autre dimension economique!

L’Algérie s'est fait signifier que ses atouts Economiques et financiers avec tout ce que ca implique comme diversité industrielle, exportations hors hydrocarbures, système bancaire actif, etc, n’étaient pas encore assez solide et d'un niveau pour intégrer le circle dont le poids a l’échelle mondial est colossal.

Je crois que l’issue du résultat de cette candidature est sans surprise pour tout le monde à commencer par le premier magistrat du pays le président Tebboune- qui pour rappel n’a jamais, à ma connaissance, donné des assurances quant à cette adhésion. Nous devons impérativement commencer à analyser les choses de façon pragmatique. Il est grand temps de se délaisser des sentiments dans l’analyse des situations, et surtout nous devons nous départir une fois pour toute de ce dogme dont le système nous a abreuvé depuis l’indépendance qui fait que nous croyons comme fer que nous sommes, les meilleurs, les plus forts, etc…

Les élucubrations des analystes du dimanche sur El Hayet TV et autre chaine nationale ne reflètent en aucun cas la position des hautes instances de l’état ; le téléspectateur se doit d’user de sa faculté d’analyse et s’efforcer a aller chercher l’information de divers sources maintenant que le savoir est au bout des doigts : Il suffit de quelques clics pour se faire une idée sur tout sujet qui nous est offert sur les plateaux de télévision par des pseudo analystes et spécialistes dont l’information est à 90 % erronée ou biaisée selon la ligne éditoriale ou convivences toute natures confondues.   

 

Cette organisation n’est pas un bloc idéologique, politique, ou militaire, mais plutôt une entité économique et financière, et ipso-facto les vecteurs politiques, idéologiques n’entrent en ligne de compte dans les décisions de l’élargissement de cette organisation- du moins a l’heure actuelle.

 

D’un autre côté, on doit se rendre à l’évidence que cette entité est loin d’être une organisation humanitaire ou caritative, mais bel et bien une organisation pour générer des profits tout en étant équitable dans la distribution de ces derniers entre les états membres. A mon humble avis, cette organisation a voulu éviter les erreurs commises par d’autres blocs à l’instar de l’Union Européenne dans l’laquelle des économies fortes comme celles de l’Allemagne ou la France font vivre ceux de pays faibles comme le Portugal, la Grèce, la Bulgarie, Chypre, l’Espagne ou l’Italie a moindre degré, mais surtout les derniers venus issus de l’ancien bloc de l’Est. La vision de cette nouvelle entité vise la pérennité et autre contrôle de plus de 40 % de l’économie mondiale, et pour y faire, la condition sine qua non demeure la solvabilité économique et financière de tous les membres.

 

De là ou je me trouve, j’ai suivi les déclarations du président Tebboune, et, sans me substituer à son avocat, ma foi a chaque fois j’ai senti un discours honnête quant à cette hypothétique adhésion dans le sens ou je ne l’ai jamais entendu dire avec certitude que l’adhésion était acquise d’avance ; bien au contraire, il me semble que tous ceux qui ont pu décrypter ses propos, ont réalisé qu’il était conscient que la situation macroéconomique de l’Algérie présentait des lacunes qui seraient un obstacle a sa demande d’adhésion- du moins à l’heure actuelle.

Je crois que l’économie Algérienne malgré les efforts pour inverser l’équation des exportations hors hydrocarbures, qui est un des critères sur lequel la candidature a été jugée, demeure insuffisante pour avoir une note qui placerait le pays comme ayant une économie assez solide loin des dangers des fluctuations des marches du pétrole. Le système bancaire reste un point négatif dont la restructuration doit être une priorité. Le taux de chômage est un autre point qui pèse dans la balance des décisions de ce genre.

Je crois que l’Algérie est sur la bonne voie, mais il reste beaucoup à faire pour voir les résultats sur le terrain et surtout que les fruits soient tangibles pour le citoyen moyen.  

 

Les décideurs du BRICS ont noté l’Algérie sur la base de son PIB de $3500 par habitant, qui apparemment, reste  faible, et qui semble-t-il indexé uniquement sur les recettes d’hydrocarbures, à titre comparatif. D’un autre côté, l’Argentine elle possède un PIB par habitant de plus de $10000, ce qui la dresse logiquement en avance sur l’Algérie.

Aucune industrialisation ni vision à cet effet, ce qui est vrai même avec les nouveaux sites qui activent dans le domaine de la métallurgie.

– 2. Aucune diversification économique observée ni projets concrets de l’état à booster le tissu industriel.

-3. Pas d’exports ni de création d’emplois, pas d’émergence sur la scène financière internationale- qui reste une tare quand on connait que les banques nationales sont de simples guichets qui servent aux dépôts et retraits de l’argent.

4. Pas de système bancaire digne de la mission de croissance économique et un system fiscal archaïque, - d’ailleurs le président lui-même ne cesse de demander des reformes dans ce créneau.

-5 Pas de réformes économiques et stratégiques pour relever les défis du 21 eme siècle pour un développement durable et diversifié.

Par ailleurs, l’Algérie a été notée comme un pays vulnérable car éloigné des pays qui eux s’engagent sur la transition énergétique, ceux justement qui s’éloignent rapidement des combustibles fossiles. On se rappelle dans ce contexte le mégaprojet avec les Allemands du site pour l’énergie solaire dont on a parlé pendant des années, puis silence radio- ce qui a pénalisé cette candidature entres autres.

 

L’Algérie a également été mal notée car elle n’a jamais rien engagé pour accélérer sa diversification économique , avec un PIB de seulement $ 163 milliards USD , et de $ 3500 par habitant , le tout indexé sur les recettes pétrolières et Gas ; cette équation reste volatile car toute l’économie reste tributaire des fluctuations des marchés ; on a toujours en mémoire la situation suite a l’effondrement des prix en 1986 et les répercussions qui ont suivies sur presque deux décennies au niveau économique, financier, social, et sécuritaire. En d’autres termes, si les prix des énergies fossiles s’effondrent, l’économie algérienne s’effondre aussi, ce qui fait que l’Algérie n’a eu aucune chance de peser sur la table des évaluations des membres juges des BRICS. Certains disent que l’Algérie comptait sur  même avec le soutient russe pourtant présent et même celui de la Chine , l’Inde en revanche s’y est opposé.

 

Même avec les chiffres des douanes qui donnent qu’en 2022, il y a eu plus de 12 milliards de USD d’exportation hors hydrocarbures, ça reste loin du minimum requis en comparaison avec d’autres prétendants.

A titre d’exemple, l’économie saoudienne figurera parmi les plus dynamiques au monde en 2022, tirée aussi bien par l’accélération de la croissance pétrolière que par le dynamisme de l’activité des secteurs non-pétroliers. Le taux de chômage saoudien est tombé à 9,7% au T2 2022. Les prévisions de croissance des institutions internationales confirment la solidité des fondamentaux macroéconomiques, avec une croissance attendue à près de 8% en 2022.  Les pressions inflationnistes demeurent limitées (autour de 3%).  Pour la première depuis 2013, le budget de l’Etat saoudien de 2022 prévoit un excédent de 24 Mds USD (2,5% du PIB). L'exécution budgétaire du 1er semestre fait apparaître un excédent déjà bien supérieur (36,1 Mds USD). La dette publique reste modérée, autour de 25% du PIB. Fortement corrélé à l’évolution du marché pétrolier, le solde courant devrait s’installer en terrain positif au moins pour les deux prochaines années (16% du PIB en 2022 et 12% en 2023 selon le FMI) et alimentera des réserves de change qui demeurent déjà à un niveau très confortable de 468 Mds à fin septembre 2022.

 

S’installer en terrain positif au moins pour les deux prochaines années (16% du PIB en 2022 et 12% en 2023 selon le FMI) et alimentera des réserves de change qui demeurent déjà à un niveau très confortable de 468 Mds à fin septembre 2022.  Pour 2022, les autorités saoudiennes ont revu à la hausse le taux de croissance annuel anticipée à 8%. Les prévisions de croissance des institutions internationales pour l’Arabie saoudite ont également confirmé la solidité des fondamentaux macroéconomiques. En octobre 2022, le FMI table sur une croissance à 7,6%, soit une anticipation inchangée par rapport à avril. La Banque mondiale escompte une croissance de l’activité économique légèrement supérieure de 8,3% (octobre 2022). Au 2ème trimestre 2022, l’activité enregistrait un dynamisme historique (+12,2% en g.a). Cette croissance est principalement due à la forte augmentation des activités pétrolières (+22,9% en g.a). Les activités non pétrolières ont augmenté de 8,2% par rapport à l'année précédente. Côté demande, selon la banque centrale saoudienne, la consommation a enregistré une hausse de 13,2% en g.a. en août dernier. L’activité est tirée par la hausse du PIB pétrolier. A fin septembre, le cours moyen du baril de Brent depuis le début de l’année s’établissait à 102 USD, soit une forte hausse de +49,7% en glissement annuel (g.a). Au 1er semestre 2022, Saudi Aramco a réalisé un bénéfice net record de 87,9 Mds USD, contre 47,2 Mds USD sur la même période de 2021. Sur les huit premiers mois de l’année, la production pétrolière a également bénéficié d’un effet volume avec les augmentations mensuelles de quotas décidées par l’alliance OPEP+. En tenant compte de la réduction des quotas de 2 Mb/j décidée par l’OPEP+ le 5 octobre, soit une baisse de quota de -523 000 b/j pour la seule Arabie, sur les 12 mois de 2022, la production moyenne de pétrole brut de l’Arabie saoudite devrait atteindre le niveau record de 10,5 Mb/j. Le dynamisme des activités non-pétrolières se traduit par une amélioration du marché de l’emploi : au 2ème trimestre 2022, le taux de chômage des Saoudiens a diminué à 9,7%, en baisse de 0,4 point de pourcentage (pp) en glissement trimestriel et de -1,4 pp par rapport au second trimestre de 2021 (taux de chômage de 11,1%). Le taux de chômage des hommes était de 4,7% et celui des femmes de 19,3%. L’évolution la plus marquante est la part croissante des femmes sur le marché du travail depuis cinq ans. Le taux d’activité des femmes saoudiennes était de 35,6%, contre 17,4% à fin 2016. Les disparités de genre restent importantes, puisque le taux d’activité des hommes saoudiens était de 67,5% au 2ème trimestre 2022. Le chômage des jeunes (âge inférieur à 25 ans) reste également important avec un taux de chômage de 17,6% à fin juin 2022.  L’économie saoudienne figurera parmi les plus dynamiques au monde en 2022  2  Les tensions inflationnistes demeurent limitées. La forte hausse des cours du pétrole n’a pas été répercutée sur les prix des carburants dont la dernière augmentation date d’avril 2021. Si l’inflation marque une progression quasi-continue depuis octobre 2021, l’indice des prix à la consommation atteignait un niveau contenu de 3,1% à fin septembre 2022 en g.a. Le principal contributeur à la hausse de l’indice agrégé des prix à la consommation sur un an est le poste alimentation et boissons (+4,3%), sous l’effet de l’augmentation des prix des produits alimentaires (+4,6%). Les dernières prévisions du FMI (octobre 2022) tablent sur une inflation de 2,7% en 2022, soit une légère révision à la baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’estimation d’août 2022 (2,8%). Pour 2023, la prévision d’inflation est de 2,2%, en hausse de 0,2 point de pourcentage. Le secteur bancaire saoudien confirme sa résilience. Celui-ci affiche de bons résultats en termes de solvabilité (ratio de fonds propres sur actifs de 18,2% au T4 2021), supérieur aux normes préconisées par Bâle III), de liquidité (niveau élevé d’actifs liquides à court terme) et également de profitabilité (ratios de rentabilité élevés). Malgré la crise, le taux de prêts non performants est resté faible (1,9% du total de prêts au T4 2021). Dans un contexte où l’Arabie saoudite présente l’ambition de développer son secteur financier, la NCB et la Samba Bank ont fusionné en avril 2021, donnant naissance à la Saudi National Bank. La banque constitue un champion national et la troisième banque du Golfe en termes d’actifs.  Dans le budget 2022, le montant des recettes attendues est de 279 Mds USD, en hausse de +8,6% par rapport à l’exécution budgétaire 2021 (257 Mds USD).955 Le montant total des dépenses programmées est de 255 Mds USD, en baisse de 8% par rapport à l’exécution budgétaire 2021 (277 Mds USD). Pour la première depuis 2013, le budget de l’Etat saoudien de 2022 prévoit un excédent de 24 Mds USD, soit 2,5% du PIB, contre un déficit de -2,3% enregistré en 2021. Le retour à l’équilibre des finances publiques, prévu initialement en 2024, sera ainsi atteint dès 2022. L'exécution budgétaire du 1er semestre 2022 fait apparaître des revenus en hausse de +43% en glissement annuel. Les recettes du secteur pétrolier ont augmenté de 75% et ont représenté 67% du total des recettes, contre 55% sur la même période en 2021. Composées d’impôts et taxes pour 81%, les recettes non-pétrolières ont enregistré une hausse de 5% par rapport à la même période. Les dépenses ont progressé de 10%, sous l’effet de la hausse de quasi-même ampleur des dépenses de fonctionnement (elles représentent 90% du total des dépenses budgétaires saoudiennes). Les dépenses d'investissement ont enregistré un fort accroissement de 38% sur ladite période. Elles ont représenté 10% du total des dépenses. L’Arabie saoudite a ainsi enregistré un excédent budgétaire de 36,1 Mds USD contre un déficit de 3,2 Mds USD au 1er semestre 2021. La stabilisation des cours du pétrole à un niveau élevé permet d’escompter un excédent budgétaire très supérieur à celui programmé pour l’ensemble de l’année 2022. Les prévisions d’octobre 2022 du FMI tablent sur un excédent de 55 Mds USD pour cette année, soit 5,5% du PIB. Le budget de 2022 ne prévoit pas d’endettement supplémentaire, avec un stock de dette en fin d’année attendu à 250 Mds USD, soit 25,9% du PIB. Le ministère des Finances saoudien prévoit une stabilisation de la dette pour les années 2022 et 2023 à 250 Mds USD, autour de 25% du PIB. Le budget prévisionnel de l’Arabie saoudite pour 2023 retient une hypothèse de croissance de +3,1% et une prévision d’inflation de +2,1%. Le montant total de recettes attendues est de 299 Mds USD, en hausse de +7% par rapport au montant budgété en 2022 (279 Mds USD) mais en baisse de -8% par rapport à l’exécution estimée pour 2022 (325 Mds USD). Le montant total des dépenses programmées est de 296 Mds USD, en forte hausse de +16% par rapport au budget 2022 (255 Mds USD) mais en baisse de -2% par rapport à l’exécution budgétaire estimée pour 2022 (301 Mds USD). Pour 2023, le budget prévisionnel de l’Etat saoudien présente un excédent budgétaire de 2,4 Mds USD, soit 0,2% du PIB. L’excédent escompté en 2023 est ainsi très inférieur de plus de 90% aussi bien à celui budgété en 2022 (24 Mds USD) qu’à la prévision du FMI pour l’ensemble de l’année 2022 (57 Mds USD ; +5,5% du PIB).  2. L’Arabie saoudite clôturera l’année 2022 avec d’importants excédents budgétaire.


Ce qui a précédé est une comparaison avec le royaume Saoudien selon les chiffres du FMI, BM, et ministères des E.A de certains pays.


Avant de conclure, la mise de l’Algérie dans la banque du BRICS est loin d’être un vain investissement car elle sera une bouffe financière advenant une récession mondiale et autre chute du prix du pétrole, mais surtout ça évitera d’être à la merci des prêts a des taux usuraires avec des exigences et conditions qui la majorité du temps interfèrent dans la souveraineté nationale. Ça permettra aussi, le cas échéant, de financier des projets a courts ou long terme.

Ça sera pour la prochaine fois comme préconisé par les autorités du pays.

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