Algérie VS. Liban : Un match et des enseignements
Maintenant que la ferveur est retombée à propos du match contre le
Liban comptant pour la deuxième joute de poule, je me permettrai d’y aller avec
ma petite analyse qui n’engage que ma personne, - bien entendu.
D’emblée, on doit féliciter l’équipe du Liban qui reste la sensation
de cette coupe Arabe jusqu’à date. L’équipe du Liban a démontré une solidité
sans faille avec un bloc homogène qui donna bien des misères a des équipes
aussi solides que l’Egypte et l’Algérie.
Personnellement, je n’arrive pas à comprendre l’approche du sélectionneur
du Liban qui a travers le système tactique qu’il imposa à cette équipe du Liban
n’a fait que la confiner dans un schéma défensif ; je crois que cette équipe
a hypothèque ses chances en se contenant de défendre plus qu’autre chose alors
qu’elle, par moments, démontré qu’elle avait bien des ressources pour inquiéter
des grosses cylindrées comme ses deux premiers adversaires.
Le schéma adopté par le sélectionneur du Liban à savoir un 5-3-2 a causé
des problèmes a l’équipe d’Algérie qui sembla déstabilisée durant toute la première
mi-temps. Je crois que cette équipe doit croire en ses chances en adoptant un
schéma plus offensif si elle aspire à gagner des matchs à l’avenir.
Pour ce qui est l’équipe nationale A-Prime, sous l’égide d’un Boughéra
fin tacticien et excellent communicateur, semble prometteuse au plus haut
point. Après un match contre le Soudan du Nord que l’on ne peut considérer
comme référence, avec tout le respect pour cette équipe, la confrontation du
Liban fut le baromètre réel pour juger et jauger ce que le groupe à Boughéra
vaut.
Boughéra semble adopter une feuille de route en concertation avec le
patron de l’équipe A à travers le schéma
tactique mis en place : Un 4-2-3-1, qui a date semble la tactique de prédilection
de l’équipe première la plupart du temps. Pour les connaisseurs, et surtout les
anciens, il est bien connu qu’un schéma tactique ne peut être adopté si l’on
pas les joueurs d’un certain profil qui peuvent cadrer avec les différentes variations
et exigences de ce système. La
composante de la troupe de Boughéra semble renfermer des joueurs dont le profil
correspond parfaitement à ce schéma tactique, surtout avec le renforcement par
quelques éléments de l’équipe première. Ce système a fait valoir le rôle de
deux pistons qui ont apporté des solutions sur le même style de jeu d’un
certain Attal, - voir Ghoulam des grands jours.
La première mi-temps et devant la système mis en place par le Liban,
l’équipe semblait incapable de développer son jeu, et encore moins de
monopoliser le ballon, - ce qui donna une statique de 50% de possession en majorité.
L’équipe semblait se précipiter devant
les 18 mètres adverses ce qui résultat dans un jeu stérile. Même le grand
Bounedjah perdit ce qui fait de lui un avant-centre hors pair à savoir son
pourcentage d’efficacité.
La patte du coach Boughéra se
fit sentir des l’entame de la deuxième mi-temps en changeant de cote pour Bellaili
ce qui donna plus d’impact a l’avant. Notons, par la même, l’excellent travail
d’un Brahimi qui semble dire qu’il faudra faire avec lui pour le reste du
parcours de l’équipe A : Yacine fut le maitre d’orchestre lors des deux
rencontres durant lesquelles il usa de tout son talent technique, en étant la
locomotive de l’équipe.
Boughéra a démontré qu’il avait de la stratégie dans sa façon de
penser en intégrant un gardien autre que
la « muraille » M’Boulhi, et en changeant la charnière centrale :
les Tougai et Chetti ont
surement marque des points, sans oublier les Bendebka, Meziani, et autre Draoui : Le génie du coach
aura été d’aligner des joueurs a vide de mettre en valeur leur profil devant
les recruteurs en place lors de cette coupe arabe, mais aussi d’envoyer un
message au sélectionneur de l’équipe A. Ils se sont donnés à fond, démontrant un
potentiel fort intéressant, - ce qui est de bon augure pour l’équipe A pour les
prochaines années surtout quand on sait que l’équipe des moins de 20 regorge de
jeunes joueurs qui auront leur mot à dire dans les prochaines années.
On doit tirer chapeau aux remplaçants
qui remplacèrent des grosses pointures sans complexe aucun : Ils furent
brillant sur le terrain, et apportèrent un plus qui fut déterminant pour le
gain du match !
La deuxième mi-temps fit intéressante
surtout avec un Bellaili sur le flanc gauche qui déverrouilla la défense Libanise
par ses incursions et ses dribbles. On a aussi vu l’intelligence de Boughéra à
travers le repli de sa troupe ce, alors que lors de la première mi-temps on a
vu un pressing haut ; ce repli a fait sortir l’équipe du Liban, ce qui libéra plus d’espace pour les attaquants qui procédèrent par des contres a la
vitesse de l’éclair. Brahimi semble renaître de ses cendres tellement qu’il a pesé
de tout son poids dans la direction du jeu : Tantôt accélérant le tempo, tantôt
monopolisant le cuir, ce qui déstabilisa les Libanais.
L’enseignement sera sans aucun doute de
bien prendre son temps pour la construction depuis l’arrière ce qui est la
marque déposée depuis un certain temps, la monopolisation du ballon, et surtout
ne pas tomber dans le piège de la précipitation. Le prochain match contre une
coriace équipe Égyptienne requiert un match sans fautes ni failles pour espérer
prendre la première place du groupe.
On compte sur Boughéra et sa troupe
pour corriger les quelques facettes du match contre l’excellente équipe du Liban.
On s’entend que Boughéra, considérant le laps de temps si court depuis sa prise
de fonction à la tête de cette équipe, prouve déjà qu’il a l’étoffe d’un grand
entraîneur en devenir.
© Salah-Eddine
Chenini