mardi 14 décembre 2021



Coupe Arabe: Match Qatar vs. Algérie





     Comme je l'ai mentionné, cette équipe ne devrait en aucun cas être prise à la légère ; les joueurs vont tout faire pour réaliser l'exploit d'aller en finale. Ils seront galvanisés pour un public qui lui est acquis.

    Sur papier, les Algériens partiront favoris : Ils auront l'avantage physique et une suprématie sur le plan tactique et technique, mais ça va se jouer sur le côté physique. Les Qataris ont une bonne charnière centrale avec un Khoukhi qui va vouloir prouver qu'il avait sa place en E.N A-prime. Les deux attaquants sont vifs et peuvent créer le danger à n'importe quel moment. La clé du match passera par un bloc haut des attaquants pour isoler leur milieu et l'empêcher de monopoliser le cuir.

     Son jeu est fort intéressant avec un schéma tactique 3-5-2 avec un jeu long basé sur des contres vifs et rapides, variable en attaque et en défense pour un  5-3-2 laissant peu d’espace.

     En revoyant les rencontres des Qataris lors de la COPA America, on se rend compte que cette équipe est fragile devant des équipes qui pressent haut. Dès que cette équipe est privée du ballon, elle s'effondre. Attention aux contres, et à son jeu long.

    Du côté Algérien, attention au placement défensif, et au marquage individuel sur les balles arrêtées. Depuis la participation à la COPA America, il y a eu des progrès...Donc la vigilance est de mise !

    Pour le reste, que le meilleur gagne: Bonne chance aux deux équipes car a ce stade de la competition, toutes les équipes de valent!

 

© Salah-Eddine Chenini

 

dimanche 5 décembre 2021

 

Algérie VS. Liban : Un match et des enseignements



Maintenant que la ferveur est retombée à propos du match contre le Liban comptant pour la deuxième joute de poule, je me permettrai d’y aller avec ma petite analyse qui n’engage que ma personne, - bien entendu.

 

D’emblée, on doit féliciter l’équipe du Liban qui reste la sensation de cette coupe Arabe jusqu’à date. L’équipe du Liban a démontré une solidité sans faille avec un bloc homogène qui donna bien des misères a des équipes aussi solides que l’Egypte et l’Algérie.

Personnellement, je n’arrive pas à comprendre l’approche du sélectionneur du Liban qui a travers le système tactique qu’il imposa à cette équipe du Liban n’a fait que la confiner dans un schéma défensif ; je crois que cette équipe a hypothèque ses chances en se contenant de défendre plus qu’autre chose alors qu’elle, par moments, démontré qu’elle avait bien des ressources pour inquiéter des grosses cylindrées comme ses deux premiers adversaires.

Le schéma adopté par le sélectionneur du Liban à savoir un 5-3-2 a causé des problèmes a l’équipe d’Algérie qui sembla déstabilisée durant toute la première mi-temps. Je crois que cette équipe doit croire en ses chances en adoptant un schéma plus offensif si elle aspire à gagner des matchs à l’avenir.

Pour ce qui est l’équipe nationale A-Prime, sous l’égide d’un Boughéra fin tacticien et excellent communicateur, semble prometteuse au plus haut point. Après un match contre le Soudan du Nord que l’on ne peut considérer comme référence, avec tout le respect pour cette équipe, la confrontation du Liban fut le baromètre réel pour juger et jauger ce que le groupe à Boughéra vaut.

Boughéra semble adopter une feuille de route en concertation avec le patron de l’équipe A à  travers le schéma tactique mis en place : Un 4-2-3-1, qui a date semble la tactique de prédilection de l’équipe première la plupart du temps. Pour les connaisseurs, et surtout les anciens, il est bien connu qu’un schéma tactique ne peut être adopté si l’on pas les joueurs d’un certain profil qui peuvent cadrer avec les différentes variations et exigences  de ce système. La composante de la troupe de Boughéra semble renfermer des joueurs dont le profil correspond parfaitement à ce schéma tactique, surtout avec le renforcement par quelques éléments de l’équipe première. Ce système a fait valoir le rôle de deux pistons qui ont apporté des solutions sur le même style de jeu d’un certain Attal, - voir Ghoulam des grands jours.

La première mi-temps et devant la système mis en place par le Liban, l’équipe semblait incapable de développer son jeu, et encore moins de monopoliser le ballon, - ce qui donna une statique de 50% de possession en majorité.  L’équipe semblait se précipiter devant les 18 mètres adverses ce qui résultat dans un jeu stérile. Même le grand Bounedjah perdit ce qui fait de lui un avant-centre hors pair à savoir son pourcentage d’efficacité.

La patte du coach  Boughéra se fit sentir des l’entame de la deuxième mi-temps en changeant de cote pour Bellaili ce qui donna plus d’impact a l’avant. Notons, par la même, l’excellent travail d’un Brahimi qui semble dire qu’il faudra faire avec lui pour le reste du parcours de l’équipe A : Yacine fut le maitre d’orchestre lors des deux rencontres durant lesquelles il usa de tout son talent technique, en étant la locomotive de l’équipe.

Boughéra a démontré qu’il avait de la stratégie dans sa façon de penser en intégrant  un gardien autre que la « muraille » M’Boulhi, et en changeant la charnière centrale : les Tougai et Chetti   ont surement marque des points, sans oublier les Bendebka, Meziani, et autre Draoui : Le génie du coach aura été d’aligner des joueurs a vide de mettre en valeur leur profil devant les recruteurs en place lors de cette coupe arabe, mais aussi d’envoyer un message au sélectionneur de l’équipe A. Ils se sont donnés à fond, démontrant un potentiel fort intéressant, - ce qui est de bon augure pour l’équipe A pour les prochaines années surtout quand on sait que l’équipe des moins de 20 regorge de jeunes joueurs qui auront leur mot à dire dans les prochaines années.

On doit tirer chapeau aux remplaçants qui remplacèrent des grosses pointures sans complexe aucun : Ils furent brillant sur le terrain, et apportèrent un plus qui fut déterminant pour le gain du match !

La deuxième mi-temps fit intéressante surtout avec un Bellaili sur le flanc gauche qui déverrouilla la défense Libanise par ses incursions et ses dribbles. On a aussi vu l’intelligence de Boughéra à travers le repli de sa troupe ce, alors que lors de la première mi-temps on a vu un pressing haut ; ce repli a fait sortir l’équipe du Liban, ce qui libéra plus d’espace pour les attaquants qui procédèrent par des contres a la vitesse de l’éclair. Brahimi semble renaître de ses cendres tellement qu’il a pesé de tout son poids dans la direction du jeu : Tantôt accélérant le tempo, tantôt monopolisant le cuir, ce qui déstabilisa les Libanais.

L’enseignement sera sans aucun doute de bien prendre son temps pour la construction depuis l’arrière ce qui est la marque déposée depuis un certain temps, la monopolisation du ballon, et surtout ne pas tomber dans le piège de la précipitation. Le prochain match contre une coriace équipe Égyptienne requiert un match sans fautes ni failles pour espérer prendre la première place du groupe.

On compte sur Boughéra et sa troupe pour corriger les quelques facettes du match contre l’excellente équipe du Liban. On s’entend que Boughéra, considérant le laps de temps si court depuis sa prise de fonction à la tête de cette équipe, prouve déjà qu’il a l’étoffe d’un grand entraîneur en devenir.

© Salah-Eddine Chenini