jeudi 20 août 2020
lundi 10 août 2020
Procès Drarni ou l’achèvement de la liberté d’expression
À la lecture des chefs d’inculpation
retenus contre Khaled Drarni, je ne puis que conclure que cette lourde condamnation
est un message clair pour les citoyens en général, et certains activistes en
particulier, surtout les plus médiatisés, que toute tentative de reprendre la rue
pour dénoncer l’état désastreux de la gestion du pays trouvera
le glaive d’une justice à moitié aveugle pour les mater et les réduire au
silence.
Condamner Khaled Drarni à cette
peine pour je cite « incitation à un attroupement non armé, et « atteinte
à l’unité nationale » reviendrait à donner une contravention pour excès de
vitesse lors d’une course de Formule 1. Comment expliquer qu’un juge puisse dormir
la conscience tranquille avoir envoyé une personne, journaliste de surcroît,
dont le travail consiste à rapporter les faits en sa qualité de témoins oculaire,
à une période les marches étaient un fait naturel et normal de la vie
quotidienne du pays.
Comment expliquer cette tentative
de réduction au silence d’un journaliste pour avoir été dans la rue à une
époque ou la rue était prise d’assaut par des millions d’Algériens avec le
consentement des forces de l’ordre et de la classe politique!
Comment justifier de manière honnête
et plausible que les pouvoirs publics, la classe politique, les nouveaux hommes
forts du moment nous servent à longueur de journée le couplet du « Hirak béni »
qui sauva l’Algérie de la bande de voleurs, mais d’un autre coté on maintien
cet abjecte chef d’inculpation.
Pourquoi en plus de lui ôter sa
liberté pour les 4 années à venir, on lui enlève ses droits civiques et surtout
ses droits politiques pour quatre longues années, le mettant au même diapason
que ceux qui furent condamnés pour des détournement de milliards de $!
Le même constat s’applique pour e
cas de Samir Belarbi dont le système s’acharne sur son cas pour le réduire au
silence en lui imposant une interdiction de toute activité politique pour les
quatre années à venir.
Pour conclure, le pays semble s’acheminer
vers une nouvelle ère ou la liberté de pensée, la liberté d’expression et de
parole n’ont pas leur place. On est passé de l’ère de la corruption des médias,
la corruption des consciences vers la force de l’intimidation et l’emprisonnement!
Brejnev lui-même nous aurait envié l’état de la situation délétère qui prévaut
en Algérie ces derniers temps!
Salah-Eddine Chenini
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