mercredi 11 mars 2020

Un an de prison dont 6 mois ferme pour Karim Tabbou, figue du Hirak

L'Affaire Tabou: Le procès exemplaire!

Je n'arrive pas à comprendre comment ces gens peuvent se réjouir d'une telle décision de la justice Algérienne. Monsieur Tabou aurait dû avoir un non- lieu, - au vu des chefs d'inculpation retenus contre lui, mais surtout et avant tout au regard du vide absolu du dossier. 
Ces scènes de liesses populaires, hélas, renforce mon sentiment profond qu'une grande majorité de mes compatriotes ne vont pas dans le fond des choses, et ne lisent pas entre les lignes les messages d'un système mafieux rodé aux combines et a la manipulation!

Le procès farfelu et le jugement qui ressemble plus à une amnistie, voire un rattrapage de bévue judiciaire, ne démontrerait-il pas l’inanité du montage? La mobilisation de la défense, plus de 90 avocats chevronnés, et la ténacité de la rue, fut à la mesure du personnage qui a travers ce procès s’est  offert, sans aucun effort, une nouvelle dimension par un système qui voulait par tous les moyens le discréditer et le réduire au silence. En voulant le détruire, les forces occultes du système ont créé un monstre politique dont ils auront toute la misère du monde à le canaliser.

Au regard des chefs d’inculpation retenus contre Karim Tabou, on devrait s’étonner comment le parquet a pu clôturer ce procès en un laps de temps si court.  Ce procès, dirais-je, simulacre de procès devait durer au minimum des mois en audiences pour étaler les preuves a charge et a décharge, et écouter les différents témoins. La durée du procès nous révèle le vide apparent du dossier, et par-dessus tout, la double nature de ce dernier qui est aune fonction politique évidente envers le mis en cause en particulier ainsi qu'envers tout autre activiste qui monte sur la scène politique nationale, et un avertissement lancé envers toute voix qui s’élève contre le statu- quo et pour un changement des pratiques du système. Le fait que le système s’est borné à juger Karim tabou, il  n’a fait que mettre le système judiciaire dans une mauvaise posture malgré les déclarations du nouveau Garde des Sceaux de la nouvelle ère qui souffle sur la justice Algérienne.

On retiendra par la même l’accident survenu lors du transfert de Monsieur Karim de la prison vers le tribunal qui reste un événement gravissime au vu du poids politique du prévenu. En effet comment expliquer qu’un banal accident de la circulation puisse arriver alors qu’on connait toute la sensibilité de l'événement. Comment interpréter qu’aucune précaution n’ait été prise lors du transfert alors que pour un déplacement d’un simple wali les routes sont fermées à la circulation des demi-journées entières. On sait tous qu’à chaque fois qu’une personnalité sensible se trouve dans un lieu où son intégrité physique est engagée, les services concernés s’affairent à prendre les dispositions nécessaires pour le sécuriser. Je donne comme exemple le cas de Lembarek Boumaarafi lors de la mutinerie de la prison d’El Harrach ou il fut isolé du bloc dans lequel les incidents eurent lieu, et mis dans une aille de la prison ou la sécurité de son intégrité physique était assurée. Comment interpréter cet accident : est-ce-que Monsieur tabou doit désormais, et à compter de cette date prendre des dispositions pour sa sécurité physique? Est-ce un message envers le prévenu que quelque soit les conclusions du procès, il doit se soumettre et rentrer dans le rang sous peine de conséquences dramatiques irréversibles.  

Pour conclure, le système vient, a travers ce procès, de donner une nouvelle dimension politique à Monsieur Tabou, et, par la même occasion, mettre à nu un système judiciaire aux ordres et aux abois.La citation de Montesquieu résume parfaitement le tableau de la situation actuelle: Rien a rajouter.


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Salah Eddine Chenini

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