2019, l’année de tout un changement en Algérie: Rétrospective des événements les plus marquants.

L’année
2019 aura été, sans conteste, une date qui fera date, après 1962, dans l’histoire
de l’Algérie moderne. En effet, personne n’aura mise sur le renouveau de la
jeunesse Algérienne sur le plan politique surtout après que le monde assista à
la débâcle de tous les pays qui furent touches par ce qui fut le « printemps
Arabe ». Le monde, en général, et les parrains du « printemps Arabe »
en particulier, malgré leurs vaines tentatives d’exporter leur « printemps »
à l’Algérie, furent déçus et résignés à penser que le peuple Algérien était déconnecté
a jamais de la politique de son pays, et résigné à subir le dictat d’une bande
de voyous de la politique. C’était sans compter avec cet extraordinaire
mouvement du 22 Février initié, on a tendance à l’oublier, par les étudiants en
médecine et par les jeunes des stades qui a travers des chants politiques
envoyaient des signaux d’avertissement au système qui semblait en complète léthargie.
Ce
mouvement, baptisé « Harak », allait émerveiller le monde par sa maturité
politique et par-dessus tout par son pacifisme, et aboutir à un cataclysme
politique au plus haut niveau de l’état : Non seulement, il aura sonné la
glas pour un président, et sa famille,
que tout le monde pensait indétrônable, mais libera la justice qui engagea des procédures
qui vit de puissants ministres, hauts commis de l’état, et autres puissants
hommes d’affaires faire face a la justice pour des détournements
de deniers du peuple durant les vingt dernières années.
18 janvier : On a attribué au président Bouteflika d’avoir convoqué le corps
électoral pour une présidentielle programmée pour le 18 avril et à laquelle ses
alliés se sont immédiatement attelés à organiser sa ré-investiture, - malgré son
impotence.
22 février : Des manifestations éclatent dans plusieurs wilayas le vendredi suivant les
manifestations des étudiants en médecine le mardi contre la perspective d’une
réélection du président à un cinquième mandat. Le « Harak » est né !
3 mars : La candidature de Bouteflika, malgré tout, est déposée par son directeur
de campagne, Abdelghani Zaâlane, au Conseil constitutionnel, - ce qui conforte
l’idée que les caciques du pouvoir voulaient faire un passage en force, et
passer outre la volonté du peuple.
11 mars : Le clan présidentiel essaye de manœuvrer pour gagner du temps et renonce à
la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril et reporte cette
dernière sans préciser de date. Le clan présidentiel essayer de marchander en
demandant une année supplémentaire au pouvoir.
22 mars
: Acculé par la
pression de la rue, et sous pression de l’armée, Bouteflika promet au chef de
l’état-major de l’A.N.P, Ahmed Gaïd Salah, qui lâcha le président, de
démissionner au bout de deux jours.
26 mars : Devant l’inaction du clan présidentiel par rapport à la
promesse de passer la main, le Général-Major Ahmed Gaïd Salah met en branle l’article
102 de la constitution déclarant l’inaptitude du président à exercer ses
fonctions.
27 mars
: Dans un ultime sursaut pour sauver la pérennité
du système, Said Bouteflika, Athmane Tartag, Mohamed Mediène, et Louisa Hanoune
se réunissent pour écarter le Vice-Ministre de la défense Ahmed Gaïd Salah.
31 mars : Le président du F.C.E, Ali Haddad, est arrêté alors qu’il tentait de fuir vers
la Tunisie de nuit et par voie terrestre.
1er avril : La justice ouvre des enquêtes sur la corruption ordonne des interdictions
de sortie du territoire national (I.S.TN) à l’encontre de plusieurs capitalistes.
2 avril : Le président Bouteflika démissionne après une réunion de l’état-major de
l’A.N.P exhortant à son départ immédiat.
7 avril : La liste des personnes frappées d’I.S.T.N se rallonge de 378 nouvelles fiches
concernant des personnalités politiques et économiques de premier plan.
9 avril : L’ex-président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, devient chef
d’État par intérim, et annonce la tenue d’une élection présidentielle pour le 4
juillet 2019.
22 avril : Les frères Kouninef, milliardaires et amis de longue date des Bouteflika,
et Issad Rebrab sont arrêtés.
4 mai : Le sulfureux président du F.C.E, Ali Haddad, est arrêté alors qu’il
tentait de fuir vers la Tunisie de nuit par la frontière terrestre est du pays.
5 mai : Said Bouteflika, Athmane Tartag, Mohamed Mediène, et Louisa Hanoune comparaissaient
devant le tribunal militaire à Blida, -ce qui fut en soi un séisme politique.
17 mai : Les désormais ex-premiers ministres Ahmed Ouyahia et
Abdelmalek Sellal, ainsi que d’anciens hauts responsables de l’État,
comparaissent devant le procureur de la République.
1er juin : Le Conseil constitutionnelle annule, faute de candidats, l’élection prévue
pour le 4 juillet, la reportant sans donner de date, et prolonge le mandat de
Bensalah.
19 juin : Gaïd Salah déclare que « seul le drapeau algérien sera toléré dans les
manifestations ». Des dizaines de manifestants portant l’emblème amazigh sont
arrêtés depuis.
26 juin
: Le recours au
financement non-conventionnel est gelé pour l’exercice en cours (2019). Plus
tard, le ministre des finances déclarera que la « planche à billets » restera
un levier important à l’horizon 2022.
11 juillet : Le « Pablo Escobar algérien », Kamel Chikhi (El Bouchi) est condamné à 10
ans de prison ferme pour une affaire de corruption dans le secteur foncier.
19 juillet : La sélection nationale de football décroche la deuxième Coupe d’Afrique de
son histoire en s’imposant contre l’équipe du Sénégal 1 à 0.
22 août : La bousculade à l’entrée du stade accueillant le concert-événement du
chanteur Soolking fait cinq morts.
15 septembre : Le chef d’État par intérim convoque le corps électoral pour une élection
présidentielle dont il fixe la date au 12 décembre 2019.
15 septembre : L’Autorité nationale indépendante des élections (A.N.I.E), sous la présidence
de Mohamed Chorfi, est créée.
25 septembre : Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène (alias Toufik), Athmane Tartag et Louisa
Hanoune sont condamnés à 15 ans de prison par un tribunal militaire, et un
mandat d’arrêt international est lancé contre l’ex-ministre de la Défense
Khaled Nezzar.
26 septembre : Gaïd Salah annonce le déploiement total des forces de sécurité pour
permettre le déroulement du scrutin.
Entre
juin et septembre : Des figures du Harak tels que Lakhdar
Bouregâa, Karim Tabbou, Samir Belarbi, Fodil Boumala et Samira Messouci sont
placés en détention et leur libération devient une revendication majeure du
mouvement populaire.
2 novembre : L’A.N.I.E dévoile les noms des cinq candidats en lice pour l’élection
présidentielle du 12 décembre.
14 novembre : L’A.P.N adopte le projet de loi de finances 2020 comprenant
notamment l’abrogation de la règle 51/49% pour les secteurs non stratégiques.
14 novembre : La chambre basse du Parlement adopte dans la même foulée les nouvelles
lois sur les hydrocarbures, accusée de brader les ressources nationales aux
multinationales.
17 novembre : La campagne électorale pour le scrutin du 12 décembre est
lancée sous fond de contestation et d’appels au boycott.
4 décembre : Le groupe pétro-gazier Sonatrach s’oppose au rachat des actifs de
l’américain Anadarko en Algérie par le français Total.
10 décembre : Ouyahia et Sellal sont condamnés à, respectivement, 15 et 12 ans de prison
pour l’affaire de montage automobile, et un mandat d’arrêt international est
lancé à l’encontre de l’ancien ministre de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb.
12 décembre : Le scrutin présidentiel se déroule et voit la participation de 39,93% de
l’électorat, tandis que des manifestations appellent à son annulation.
13 décembre : Abdelmadjid Tebboune est élu 8 ème président de la
République algérienne avec 58,15% des suffrages exprimés. Il déclare le
soir-même sa volonté de dialoguer avec le Harak.
23 décembre : Gaïd Salah décède d’une crise cardiaque. Le président Tebboune nomme le
général-major Saïd Chengriha en qualité de chef d’état-major de l’A.N.P par
intérim.
27 décembre : Visite du président turc en Tunisie, en rapport avec la
situation en Libye
30 décembre : Le Général-major Saïd Chengriha, Chef d’Etat-major par intérim de l’Armée
nationale populaire (A.N.P) a prononcé ce lundi 30 décembre, son premier discours
officiel. Dans lequel il a rappelé le rôle de l'armée dans le la mise en
échec d'un « Complot contre l'Algérie ». Et ce, lors d'une réunion des cadres
du Ministère de la défense nationale (M.D.N) et de l’état-major de l’A.N.P. Les
troupes demeurent en état d’alerte sur les frontières est du pays face a la menace
venant de la Libye.
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